La préfecture des Bouches-du-Rhône vient de renouveller un arrêté autorisant à euthanasier certains goélands leucophée, qui envahissent la ville de Marseille. Leur comportement parfois agressif a motivé cette décision.
"Sans-gêne", "envahissant", le goéland leucophée, ou "gabian" en occitan, est dans le collimateur des autorités à Marseille: la préfecture des Bouches-du-Rhône vient de renouveler un arrêté autorisant dans certains cas à euthaniaser certains de ces volatiles.
Le goéland se voit notamment reprocher "sa présence envahissante sur la ville, assortie d'un comportement territorial très affirmé", une "attitude protectrice agressive de son aire de nidification et de sa progéniture".
L'oiseau fait preuve de "sans-gêne" et de "détermination (...) dans sa quête de nourriture", peut-on lire dans le texte de l'arrêté préfectoral du 12 janvier renouvelant l'autorisation accordée à la mairie de Marseille pour réduire les nuisances causées par le volatile.
Amateur d'ordures
Le texte réglementaire fonde ses conclusions notamment sur "les nombreuses fiches produites par le service d'accueil "Allo Mairie" de la Ville de Marseille, récepteur des plaintes d'administrés".
Parmi les mesures préventives préconisées par l'arrêté, les services municipaux sont invités à établir un relevé des lieux de nourrissage "compte tenu de l'intérêt particulier montré par le goéland leucophée pour les ordures ménagères et certains
déchets industriels".
Outre les mesures d'effarouchement ou d'entrave à la nidification, l'euthanasie peut être envisagée en cas de goéland blessé ou dans l'incapacité de voler. Les nids contenant des oeufs ou des petits dans des environnements sensibles pourront aussi être détruits s'ils nuisent "à l'hygiène et à la sécurité des usagers", dans la limite de 500 spécimens par an.