Nouveau meurtre à Marseille : un homme de 39 ans a été abattu par balles hier soir, dans un quartier du 13 ème arrondissement. Cela porte à quatre le nombre de personnes tuées au mois d'août à Marseille. La victime était inconnue des services de police.
Un homme de 39 ans a été abattu mercredi soir de plusieurs balles dans le 13e arrondissement de Marseille, portant à 22 depuis le début de l'année le nombre des victimes d'homicide ce type dans les Bouches-du-Rhône, selon l'AFP.
Un mois d'août sanglant
Durant le seul mois d'août, quatre hommes ont été abattus à Marseille, et cinq au total dans les Bouches-du-Rhône, Souvent, ces homicides relèvent de règlements de compte liés au trafic de drogue qui gangrènent certaines cités de la ville ou à des vendettas entre clans rivaux.Dans ce cas précis cependant, selon une source policière, "rien ne laisse penser qu'il s'agit d'un règlement de comptes" lié au trafic de stupéfiants ou au banditisme.
Un père de famille "pas connu de la police"
D'après cette source, ce père de famille né en 1977, "touché à 7-8 reprises par un homme cagoulé", n'était "pas connu" de la police et de la justice et n'avait pas le profil d'une victime d'un homicide de ce type.L'homme "n'était pas connu récemment des services de police", a confirmé le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux, selon qui l'absence de mobile identifié et le mode opératoire "ne permet pas de
s'orienter vers un règlement de comptes", malgré "le guet-apens" et "la prémédition", clairement établis.
La victime, qui était en train de garer sa moto peu après 19 heures dans une petite rue proche de cités sensibles des quartiers nord de Marseille, a été prise pour cible par un homme, qui est sorti d'un véhicule pour tirer avant
de prendre la fuite, selon une autre source policière.
L'arme utilisée était de calibre 9 mm, a précisé le procureur, indiquant que le nombre de tirs n'étaient pas encore déterminé avec précision.
Il a été touché au thorax et à la tête par le tireur cagoulé, devant l'un de ses fils âgé de 20 ans, qui a donné l'alerte, a précisé une autre source, proche de l'enquête.
Les marins-pompiers, qui ont pris en charge la victime, n'ont pas pu le réanimer et il a été déclaré mort sur place.
Vers 20h30, la police scientifique s'affairait dans cette petite rue d'un quartier pavillonnaire calme, proche cependant de grands ensembles connus pour abriter des trafics de stupéfiants, a constaté un photographe de l'AFP.
"Barbecue marseillais"
Depuis le début de l'année, les Bouches-du-Rhône ont connu une recrudescence des homicides par balle, avec 22 victimes en comptant celle de mercredi.Selon un bilan des autorités ne comprenant que les cas de règlements de compte liés au narco-banditisme, 17 personnes avaient été tuées dans des homicides de ce type en 2013, 18 en 2014 et 19 en 2015.
Le 7 août, deux hommes d'une vingtaine d'années avaient été abattus à la kalachnikov près du centre-ville de Marseille dans un guet-apens. Les deux victimes, connues des services de police, roulaient à bord de deux voitures distinctes quand elles avaient été bloquées par un troisième véhicule. Quatre hommes en étaient sortis, faisant feu à l'arme automatique.
Une semaine plus tard, le 15 août, c'est une figure du grand banditisme, Alain Armato, qui avait trouvé la mort dans une cité sensible des quartiers sud de la cité phocéenne.
Très connue de la justice et fichée au grand banditisme, ce braqueur "grenouillait" dans le milieu criminel marseillais et ses activités criminelles diversifiées "sont susceptibles de lui avoir attiré de nombreux ennemis", avait indiqué une source proche du dossier.
Vendredi, un homme de 40 ans, circulant à scooter, dans le quartier de Saint-Julien a été tué à l'arme automatique. La même journée, un corps était retrouvé dans une voiture calcinée, avec six impacts de balles, dans la commune voisine de Marseille des Pennes-Mirabeau, un mode opératoire appelé "barbecue" dans le jargon policiermarseillais.
La victime, identifiée seulement mercredi en raison de son état, avait "de petits antécédents judiciaires", mais n'était pas connue pour appartenir à "un réseau de cité" marseillais bien identifié, a précisé une source judiciaire.
Selon une source policière, malgré le mode opératoire, les enquêteurs ne s'orientent pas dans ce dernier cas vers un règlement de comptes sur fond de narco-banditisme.
Un homme de 39 ans a été abattu, mercredi 31 août au soir, de plusieurs balles dans le 13e arrondissement de Marseille.
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