Secrétaire départementale adjointe de l’UMP, Martine Vassal est une proche du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin. Chef de file de la droite unie pour ces élections départementales, elle brigue la présidence du conseil départemental des Bouches-du-Rhône.
Quand la jeune chef d’entreprise a fait le choix de la politique en 2001, elle n’imaginait sans doute pas pouvoir devenir 14 ans plus tard la première femme présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône. A 53 ans, Martine Vassal est en passe d’offrir à l’UMP les clés d’un département tenu depuis sa création, il y 33 ans, par la gauche. Une double révolution !
Cette ancienne de Sup de Co Marseille, qui a fait sa carrière professionnelle dans le textile a su gravir les échelons au sein de l’équipe Gaudin. D’abord comme adjointe au maire chargée des emplacements publics, des marchés, foires et kermesses en 2001, puis à la qualité de la ville et de l’espace public en 2008 et enfin, à la délégation des relations internationales et européennes de la ville de Marseille depuis 2014.
« Il faut une vision globale du département », estime celle qui veut séduire les entrepreneurs pour relancer l’emploi local.
J’ai deux enfants qui seront en âge de commencer à travailler je veux qu’ils aient le choix de rester ici et d’avoir une offre d’entreprise qui leur permettrait d’avoir une carrière. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas !»
Les compétences des futures assemblées ne sont encore clairement définies, la loi est encore en débat au Parlement, mais Martine Vassal a une idée assez précise de la façon dont elle veut gérer les 2,7 milliards de budget du département. Invitée de « La Voix est libre » en février dernier, la présidente du groupe UMP au conseil général où elle siège depuis 12 ans (dans le canton de Saint Giniez) dénonçait vivement les pratiques de copinage du président Guérini.
On s’aperçoit que Marseille pendant des années au pain sec et à l’eau, que les impôts des Mrseillais sont allés à d’autres communes avec un peu d’abus, sans doute pour trouver des voix aux sénatoriales… »
On a des écarts entre communes qui sont inacceptables. Quand on voit certaines communes de 8.000 habitants qui touchent 14 000 euros sur 6 ans, alors qu’une commune semblable touche 800.000 euros, ou une autre de 10.000 habitants, 400.000 euros. C’est du copinage.. il y en a assez de ces pratiques».
Après avoir travaillé 15 ans dans le textile et quasiment autant en politique dans un monde d’hommes, Martine Vassal a réussi à s’imposer, mais elle reconnaît que cela n’a pas été facile :
quand je suis entrée en politique, je me suis aperçue que s’il n’y avait pas eu la loi sur la parité je n’aurai jamais eu les délégations que j’ai obtenues,
répondait-elle en août 2014 dans une interview au site Destimed, qui la qualifiait « d’homme politique qui monte ». Depuis près de 15 ans, Martine Vassal fait partie de la garde rapprochée du maire de Marseille, elle est l’une de ces « bébés Gaudin » qui préparent la relève. Pour elle, l’heure a peut-être sonné de sortir de l’ombre de son mentor pour briller au grand jour.