Mondial à pétanque féminin : Sylvette Innocenti et son équipe en 16ème

Après deux parties, emportées haut la main, l'équipe deux fois victorieuses du Mondial à pétanque (2014, 2012) s'envole pour les 16ème de finale, malgrè la douleur de Sylvette Innocenti.

Sylvette Innocenti souffre.

En silence, mais la championne a mal. La faute à la rupture des ligaments croisés de son genou gauche. Elle a eu l’info hier, suite à un examen médical.
Alors, enchaîner les parties les unes après les autres ce n’est pas vraiment un plaisir pour la triple vainqueur du Mondial féminin (2002, 2012,2014). Pour la première partie de l’après-midi, elle et ses coéquipières l’ont emporté 13-6 face à une triplette qui fréquente le Mondial depuis 2002. Début un peu mou pour les trois championnes qui laissent échapper la première mène. Très vite, Sylvette, Agnès Lesaine et Fabienne Berdoyes se reprennent.
Sur le trottoir un Monsieur commente :

On est venu voir celles qui jouent mieux que nous.
 

 

Yvette rate un point. Un garçon lui lance : on t'a coupé le bras ?

Le bras, non ça va, c’est le genou !

répond la championne.  C’est vrai qu’il a vraiment l’air de la faire souffrir ce sacré ligament. Pas moyen de se baisser correctement. Dans l’autre équipe on sent bien pourtant que ça va être compliqué. Un des coéquipières vapote nerveusement, astique ses boules … 11-6.

J’aurais dû la jouer comme la première …

se lamente Agnès Lesaine. Elle vient de rater le point qui leur aurait permis d’engranger la victoire … Une mène supplémentaire pour la peine.
Mais la fin est proche 12-6 puis 13-6.
Il ne reste plus à l'arbitre qu'a constater la victoire des championnes.

Nouvelle partie pour les championnes.

Cette fois, elles affrontent de vieilles connaissances : Justine Levèque, Christelle Paille et Amandine Begue. Christelle a déjà fait les quarts une année. Mais le début est difficile pour les outsiders 0-2, puis 0-3, 0-7 puis enfin un sursaut 1-7. Soudain, un Monsieur s’avance sur le terrain et pose ses deux pieds bien au milieu du rond.

Faut pas rester là !

s'exclame Fabienne Bertois. "Il entend pas, il est sourd", répond sa femme. Lui, toujours au milieu du rond, n'a pas l'air de bien saisir, même si tout le monde le regarde. Il finit par sortir du terrain en souriant.

9-1 les championnes creusent l'écart.

Sylvette réussit même un joli coup. "On dirait un perdreau", commente t-elle.
Elle plante sa boule sur le rebord d’un trou. Indélogeable.
L’agonie continue pour l'équipe adverse … Et se termine par un 13-6 tout à fait honorable. Sylvette a toujours mal au genou.
Direction le camion des animations, histoire de vérifier la suite de la journée.
Fallait s’y attendre :

cadrage, soupire Agnès, c'est rare les années ou on n'y est pas".

Une heure plus tard, toujours pas d'appel. Retour au camion des animations et contre-ordre. "Non vous avez l'impair vous n'êtes pas équipées... Vous allez en 16ème. Mais attention c'est ce soir ! Pas demain".
La soirée du genou de Sylvette va décidément être très longue.

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