Entre 3500 (poilice) et 45000 manifestants (syndicats) ont défilé jeudi à Marseille pour demander le retrait de la loi Travail. Dans les Bouches-du-Rhône, deux raffineries sont toujours à l'arrêt et selon la CGT, pénurie de carburant pourrait être de retour.
Une foule dense de salariés de la pétrochimie, des transports ou encore du secteur public s'est massée en bas de la Canebière vers 11H00, sous de nombreux drapeaux
de la CGT. Après de mois de conflit le syndicat affirme avoir rassemblé 450000 manifestants, seulement 3500 selon la police. Ceux qui sont là sont dans tous les cas toujours aussi mobilisés. Les salariés de la pétrochimie ne lâchent rien et estment que la pénurie de carburant pourrait bientôt faire son retour, dans la mesure où les dépôts pétroliers ne sont plus approvisionnés.
Reportage dans le cortège de Jacques Bertollotti et Alban Poitevin :
"La régression sociale ne se négocie pas", proclamait une banderole. "Ce n'est pas nous qui allons lâcher" dans le bras de fer avec le gouvernement, estimant que "la pression sur l'activité économique commençait à se faire sentir".
Marseille - Déjà plusieurs milliers de manifestants à la #manif2juin #loitravail #AFP https://t.co/Gx4u7MfHbo
— François Becker (@beckerin_AFP) 2 juin 2016
200 arrêts de travail
Dans les Bouches-du-Rhône, deux raffineries sur trois sont toujours en grève, et presque toutes les unités de production pétrochimiques du département sont perturbées, selon la CGT, qui a recensé 200 arrêts de travail dans les entreprises du département. "On ne lâche rien !", tonnait dans le cortège Farid, l'un des salariés du Grandport maritime de Marseille (GPMM). "Ils ont intérêt (à retirer le projet de réforme du Code du travail)", parce que "sinon, l'Euro, ils ne pourront
pas l'organiser !", a-t-il dit.
Venu apporter son soutien aux manifestants, un syndicaliste grec, George Mavrikos, secrétaire général de la Fédération syndicale mondiale (FSM), a demandé "au gouvernement français qu'il retire ce crime contre tous les travailleurs" que constituerait la loi Travail. "Votre victoire sera la victoire de tous les travailleurs du monde !", a-t-il
lancé au mégaphone en direction de la foule, depuis le camion de la CGT.