Les renforts militaires de l'opération Sentinelle, décidés après l'attentat de Nice, ont été déployés à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, et sont opérationnels, selon le préfet de police.
Le département des Bouches-du-Rhône vient de voir augmentés ses effectifs militaires, notamment à Marseille, ciblée par des membres de Daech. Le renforcement de l'opération Sentinelle, décidé après l'attentat de Nice, est mis en place, selon Laurent Nuñez, le préfet de police du département.250 hommes de plus dans les Bouches-du-Rhône
Les Bouches-du-Rhône ont vu leurs effectifs militaires sur le terrain passer de 350 à 600, répartis entre Marseille, Aix-en-Provence, Arles, La Ciotat, et l'aéroport de Marseille Provence notamment.Les militaires sont "dans une posture dynamique" pour être "le plus efficace" et "couvrir le maximum de sites"
précise Laurent Nuñez.
L'afflux touristique
Au total 2.100 militaires doivent assurer pendant la période estivale la protection des populations en appui de la police et de la gendarmerie dans la zone de défense sud, dont 600 dans les Bouches-du-Rhône et 360 dans les Alpes-Maritimes. Cette zone, qui regroupe les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Midi-Pyrénées-Languedoc Roussillon, voit l'été sa population fortement augmenter en raison de l'afflux touristique.Les zones de flux sous surveillance
Les militaires surveillent les zones d'affluence touristiques, notamment les plages, les zones de "flux", comme les péages, les gares, mais également certains centres commerciaux.Ils ne sont pas là pour faire de la figuration"
a dit le préfet. Ils font de "dissuasion" en étant "visibles", mais "ils sont tout-à-fait en capacité d'intervenir en cas d'attaques, dans le cadre de la légitime défense", souligne-t-il. La légitime défense est "entendue comme étant une attaque contre eux-mêmes ou bien évidemment contre la population", précise-t-il.
Mobilisation accrue à Marseille
Il y a dix jours, l'Etat islamique a publié une vidéo dans laquelle la ville de Marseille est explicitement citée pour la première fois comme une cible potentielle. Le maire de Marseille a depuis demandé, dans un courrier au Premier ministre, Manuel Valls, "une mobilisation accrue et significative de tous les moyens humains et matériels nécessaires à la protection des Marseillais, ainsi que des milliers de visiteurs ou de touristes". Les renforts n'ont pas été décidés en raison de cette vidéo, a assuré le préfet.Marseille n'est ni plus ni moins menacé qu'ailleurs (...) on est sur une menace qui s'adresse à la France"
selon le préfet de police. C'est "l'importance de la fréquentation touristique" qui a été déterminante dans l'affectation des renforts décidée au niveau national, puis régional.