Dimanche 27 octobre, se tiendra une réunion du conseil de surveillance de la compagnie maritime. La SNCM traverse une période de grosses difficultés de trésorerie. Si les actionnaires n'injectent pas de l'argent frais, le naufrage risque d'être inévitable.
C'est une avarie de 30 millions d'euros qu'il faut colmater. Sans quoi les salaires d'octobre ne pourraient pas être versés et les fournisseurs payés. Seule solution pour les dirigeants de l'entreprise : l'injection de nouveaux capitaux par les actionnaires. Véolia Transdev possède 66% des parts et l'Etat en détient 25%. Les salariés possèdent 9% du capital.
Réactions politiques :
Le dossier de la SNCM risque de s'inviter à la séance pleinière du Conseil Régional et de celle du conseil communautaire à MPM.De Jean-Claude Gaudin, sénateur Maire UMP de Marseille aux élus du communistes des Bouches du Rhône? en passant par les responsables socialistes locaux, tous considèrent qu'il y a urgence à agir.
Pour le premier magistrat de la cité phocéenne, l'état n'a pas le droit d'abandonner la SNCM et salariés
Les élus communistes appellent à la mobilisation contre le démantèlement de la compagnie maritime.
De son côté, Patrick Mennucci, n'hésite pas à faire pression sur le groupe Véolia, candidat à la prochaine délégation de service publique pour la gestion de l'eau à Marseille.
Le poids économique de la SNCM :
La compagnie est un des acteurs majeurs de l'économie régionale et corse. Dans l'île, la SNCM est le cinquième employeur. A Marseille, la réparation navale survie en partie grâce à la SNCM. Environ 2.600 personnes travaillent à la SNCM.La direction a signé en juillet un accord de compétitivité avec les syndicats et ses actionnaires ont validé son projet industriel, avec la commande de quatre nouveaux bateaux et la suppression de 500 postes sans licenciement.
Associée à la Compagnie méridionale de navigation, la SNCM a également obtenu le 25 septembre de l'Office des transports corses la future délégation de service public pour la période 2014-2020.