La métropole d'Aix-Marseille-Provence devrait voir le jour le 1er janvier 2015

Le gouvernement est déterminé à mener à bien, malgré l'opposition d'élus locaux, la création d'une métropole de statut particulier à Marseille, la "métropole d'Aix-Marseille-Provence", qui ne verra toutefois le jour que le 1er janvier 2015, a-t-on indiqué jeudi au ministère de la Décentralisation.

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L'instauration de la "métropole d'Aix-Marseille-Provence", selon l'appellation officielle, figure dans l'avant-projet de loi réformant la décentralisation, en cours de transmission au Conseil d'Etat et qui sera examiné, selon le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, au Conseil des ministres du 10 avril.

Le texte prévoit que la métropole "se substituera" à six intercommunalités existantes:
  • communauté urbaine Marseille Provence Métropole,
  • communautés d'agglomération du Pays d'Aix-en-Provence,
  • de Salon-Etang de Berre-Durance,
  • du Pays d'Aubagne et de l'Etoile,
  • du Pays de Martigues,
  • syndicat d'agglomération nouvelle Ouest Provence).

Un ensemble de 1,6 million d'habitants (plus d'un million pour la communauté urbaine actuelle).

Il est prévu que "la métropole d'Aix-Marseille-Provence exerce de plein droit, au lieu et place des communes membres, les compétences des métropoles de droit commun", est-il ajouté. Ces compétences, très vastes, sont encore étendues par rapport à l'existant. Selon le texte transmis au Conseil d'Etat que s'est procuré l'AFP, elles devront "élaborer et conduire un projet d'aménagement et de développement économique, écologique, éducatif, culturel et social de leur territoire". En outre, l'Etat "pourra déléguer" aux métropoles les aides à la pierre pour la construction ou la rénovation de logements.

Au ministère de la Décentralisation, on faisait observer jeudi qu'il y a eu "trois mois de concertation" localement autour de ce projet. "On arrive à trouver des terrains avec les élus, mais aussi avec la société civile", souligne-t-on au ministère. La ministre Marylise Lebranchu avait répété le 8 février que "la détermination de l'Etat et du Premier ministre (était) inchangée".

Hostiles au projet, huit des neuf présidents d'intercommunalités du département des Bouches-du-Rhône avaient boycotté sa visite. Seul le président de la communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli, s'est déclaré favorable à la réforme. Au bout du compte, "c'est la loi qui décide", commentait-on jeudi au ministère.

La réforme prévoit que la métropole "sera divisée en territoires", dotés chacun d'un conseil d'élus qui donnera son avis sur les dossiers le concernant avant l'examen du Conseil de la métropole. Mais --chose impossible ailleurs--, les conseils de territoires pourront se voir déléguer des compétences par les communes membres de ces territoires. Outre celle de Marseille, les agglomérations parisienne et lyonnaise sont dotées d'un statut particulier.

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