Métropole : imbroglio autour de l'élection du futur président

Après l'annonce par Jean-Claude Gaudin de l'annulation de l'élection du conseil métropolitain prévue normalement ce lundi, la maire d'Aix Maryse Joissains annonce qu'en tant que doyenne elle seule peut prendre cette décision. Et l'élue choisit de maintenir la séance.

Dans un communiqué, celle qui depuis le début s'oppose à cette grande métropole réagit aux "bruits annonçant que la séance du conseil métropolitain du 9 novembre aurait été annulée" et réplique en expliquant que, du fait de son statut de doyenne, elle est la seule à pouvoir faire renvoyer la séance.

"Je serai présente ce lundi devant la salle (si elle n'est pas ouverte) pour vous y accueillir", annonce-t-elle aux 240 élus métropolitains qui étaient conviés à siéger". Et de poursuivre : "Je considère que nous n'avons pas à être traités de cette manière désinvolte. Puisque la réunion a été prévue, il m'appartient d'ouvrir la séance, de la clôturer après avoir constaté les procédures judiciaires en cours. Nous aurons alors la possibilité d'ouvrir un débat entre élus des Bouches-du-Rhône". 

Un calendrier chamboulé

Prévue pour entrer en vigueur au 1er janvier 2016, la Métropole pourrait bien rester à quai. Cette confusion est la conséquence de la suspension vendredi par le tribunal administratif des arrêtés préfectoraux fixant le cadre de la future métropole ; métropole ouvertement contestée par les maires des petites communes à l'origine des recours afin de dénonçer la sous-représentativité de celles-ci au sein de l'assemblée métropolitaine.

Un avenir incertain

"Ce report va engendrer des difficultés très importantes", et "risque notamment de compromettre le paiement des salaires du mois de janvier" pour les 7.500 fonctionnaires des intercommunalités actuelles, qui disparaîtront, et "la continuité des marchés publics en cours" a dénoncé le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, pressenti pour prendre la tête de la métropole contrôlée par la droite.

A gauche, la députée PS Marie-Arlette Carlotti a dénoncé la "pagnolade" de la droite, "éclatée, divisée, et incapable de se mettre d'accord". "C'est rocambolesque ! (...) Nous risquons de faire rire à nos dépens", ajoute-t-elle, appelant au vote "en urgence d'une loi pour clarifier la situation, éviter un long no man's land (juridique) et remettre la métropole sur les rails".

Voulue par le gouvernement, cette métropole doit regrouper six intercommunalités, soit 92 communes, sur 3.173 km2, réunissant 1,83 million d'habitants. Elle rencontre une vive opposition d'élus locaux, qui redoutent les conséquences financières pour leurs communes.
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