Dimanche, les raffineries des deux multinationales Esso et TotalEnergies étaient toujours bloquées. La première ministre a annoncé un réapprovisionnement des stations à partir des stocks stratégiques et la direction de TotalEnergies propose d'avancer les négociations annuelles obligatoires.
TotalEnergies a fait un pas vers les salariés en grève. "Les négociations annuelles obligatoires pourraient être avancées au mois d'octobre sous réserve de la fin des blocages," a annoncé la direction dimanche après-midi dans un communiqué de presse.
Fabien Cros, secrétaire CGT de la plateforme Total à La Mède a réagi :"La direction s'est adressée à la presse et non aux syndicats. Ce qui ne va pas apaiser les tensions. La menace qui consiste à dire qu'on négocie à condition de reprendre le travail risque de mettre le feu aux poudres."
Les négociations annuelles obligatoires étaient initialement prévues le 15 novembre. Les grévistes de Total demandent une augmentation de salaire de 10%. Du côté de Esso, les salariés demandent une augmentation de salaire de 7,5%.
Des livraisons progressives
Elisabeth Borne a assuré ce dimanche que les tensions d'approvisionnement en carburants dans les stations-services allaient "s'améliorer tout au long de la semaine", à mesure de l'arrivée de "livraisons" issues notamment des "stocks stratégiques" français.
"Ces livraisons arrivent progressivement", a-t-elle déclaré, lors d'un déplacement à Alger, selon l'AFP.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition Energétique, a réagi dans un Tweet :
Des raffineries toujours à l'arrêt
De son côté, la direction d'Esso-ExxonMobil en France a annoncé dimanche soir dans un communiqué son intention de réunir lundi "les quatre organisations syndicales représentatives du personnel". Le groupe se dit "convaincu (que) la qualité du dialogue social engagé et ininterrompu avec les organisations représentatives du personnel permettra de sortir rapidement du conflit".
En attendant, le mouvement de grève entamé le 20 septembre chez Esso et le 27 septembre chez Total continue.
Comme dans tout le pays, les raffineries de Fos-sur-Mer (Esso) et Total (La Mède) sont figées.
Aucun train, camion ou bateau ne quittera les raffineries des Bouches-du-Rhône. Aucun pipeline ne sera alimenté en carburant.
"Nous avons écrit une lettre ouverte à notre direction jeudi dernier et nous attendons la réponse," représentant de la CGT chez Esso.
Les représentants de proximité Total et Esso travaillent ensemble. Le mouvement est indépendant, à la base, mais coordonné dans les actions.
Mardi 11 octobre, autour de 8h30, un rassemblement et une prise de parole sont prévus devant l'usine Esso, en présence des grévistes des deux entreprises. Sauf si les négociations commencent, 19 jours après le début du conflit.
Avec AFP