Cinq enfants et huit femmes ukrainiens ont passé leur première nuit à l'Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique Les Cadeneaux. Dimanche 6 mars, ils ont atterri à l'aéroport de Marseille Provence. Une compagnie aérienne a affrété spécialement un avion pour mettre à l'abris ces familles ukrainiennes.
Premier réveil ce matin aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) pour ces 13 réfugiés ukrainiens.
Les visages sont tirés par la fatigue et l'inquiétude. Alors, peut-être pour se distraire une famille joue à un jeu de société.
Katia était fleuriste en Ukraine, aujourd'hui elle est réfugiée en France avec sa fille. Elle suit de très près la situation en Ukraine car son mari est resté là-bas : "c’est dur parce que je suis en sécurité mais pas mon époux, ni mes amis. J’espère que cela ne durera pas trop longtemps et que l’on pourra rentrer chez nous."
Zlata a voyagé avec son petit garçon, elle est soulagée: " je suis en sécurité et je suis reconnaissante parce que mes enfants sont sains et saufs, le voyage a été très long et fatiguant mais tous les volontaires nous ont tellement aidé, je n’oublierai jamais."
La fin d'un long périple
Il aura fallu près d'une semaine de voyage pour que ces familles de pilotes arrivent à Marseille. C'est une compagnie aérienne de fret, Dynami, qui a pris en charge les 13 réfugiés ukrainiens.
Deux salariés de Dynami ont extrait en minibus une partie des familles par la frontière roumano-ukrainienne. L'autre partie est passée par la Modalvie.
Jean-François Ballin dirige cette compagnie. Il est à l'origine du projet : "on travaille depuis 25 ans avec des Ukrainiens dans le domaine de l’aviation. En tant que papa et chef d’entreprise je me suis dit que je ne pouvais pas rester les bras croisés".
Dimanche 6 mars, les réfugiés ont décollé de Bucarest (Roumanie) et ont atterri aux alentours de 19 heures à l'aéroport de Marignane. Vers 21 heures, les familles ont pu poser leurs sacs dans cet établissement situé aux Pennes-Mirabeau, près de Marseille.
L'Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique (ITEP) leur offre l'essentiel : de quoi se nourrir, dormir, des jeux pour les enfants.
Du personnel est sur place à l'écoute. L'accueil est géré par l'association départementale pour les actions de prévention des Bouches-du-Rhône (ADAP 13).
"Nous aurons des équipes d’infirmiers, des psychologues qui sont en capacité de venir auprès des personnes, les écouter, les entendre, les soigner si besoin est." affirme David Lemoinier, directeur général de l'ADAP 13.
D'autres réfugiés doivent rejoindre l'établissement. "Aujourd’hui 10 personnes viennent de passer la frontière, on espère avoir le même soutien que l’on a eu de l’Ambassade France pour faire les papiers le plus vite possible", déclare Jean-François Ballin. A terme une cinquantaine de femmes et d’enfants pourraient être hébergés à l'ITEP Les Cadeneaux.