Lorsque les secours se trouvent face à une victime qui ne parlent ni français ni anglais, l'intervention se "corse". Pour le premier contact, au téléphone, une plateforme permet de joindre rapidement des interprètes. Une fois sur place, les pompiers se débrouillent seuls.
Un appel au secours commence très souvent par un coup de téléphone. Au 18 ou au 112, concernant les pompiers. Seulement voilà, si la victime ne parle ni français ni anglais, la conversation s'annonce difficile. Le cas est rare mais il est prévu par les secours. Les pompiers peuvent faire appel à des interprètes. Une plateforme nationale de professionnels est là pour leur répondre. L'interprète sera mis en "audio-conférence" avec la victime et le pompier pourra comprendre de quoi il s'agit, où il doit éventuellement envoyer une équipe, etc.
Grosse panique
L'été, riche en touristes, est propice à ce genre de situation. Dans son propre pays, on a souvent du mal à donner son adresse aux secours. Voire son nom. Tout simplement parce qu'on est affolé. Alors la même situation dans un pays où l'on ne comprend rien... est probablement très déstabilisante. Quelle que soit la langue pratiquée, les pompiers utilisent très souvent la geolocalisation pour repérer la victime et la rejoindre.
Une fois sur place, les interprètes ne sont plus là et les secours doivent se débrouiller seuls. Comment communiquer ? Et bien... avec les gestes. Les grimaces sont assez efficaces, parait-il, pour signaler l'endroit où l'on a mal. Et la densité de la douleur.
La situation dans laquelle un pompier ne parvient pas à communiquer avec une victime est rare. En général, une personne qui ne parle pas français ne connaît pas non plus le numéro d'appel d'urgence 18.
Appel d'urgence en langage des signes
Pour les personnes sourdes, malentendantes ou ayant du mal à s'exprimer, il existe un numéro spécial : le 114. Il est possible d'envoyer un texto ou un fax à ce numéro. Un interprète contactera le service d'urgence concerné : police, gendarmerie, pompiers ou samu.