Prison d'Aix-Luynes : blocage ce lundi matin des surveillants qui dénoncent une nouvelle fois les conditions de travail et les problèmes de sécurité à l'intérieur de l'établissement pénitentiaire.
Ils sont sur les dents et ce n'est pas la première fois qu'ils expriment leur ras-le-bol. En décembre 2022, à la suite de l'évasion d'un détenu, les surveillants de la prison d'Aix-Luynes avaient déjà laissé échapper leur colère et leur amertume.
Ce lundi matin, rassemblés dès 6 heures, ils ont bloqué les deux entrées de l'établissement pénitentiaire à l'appel du syndicat SPS (Syndicat pénitentiaire des surveillants), organisation professionelle qui se présente comme autonome et indépendante. Leurs revendications portent sur les conditions de travail et la pénibilité de leur mission, principales conséquences du manque d'effectifs.
"Nous avons encore retrouvé deux couteaux en cellule ce week-end. Notre prison est un vrai moulin parce que nous manquons de moyens humains."
Cyril Huet-Lambing, délégué régional du Syndicat Pénitentiaire des Surveillants
"La nuit, nous sommes 22 agents pour surveiller entre 1 600 et 2 000 détenus. Comment voulez-vous que l'on fasse?, s'indigne Cyril Huet-Lambing, délégué régional du SPS. Et en journée, le ratio n'est guère plus élevé : 3 agents pour 3 ou 400 détenus."
Le syndicaliste dénonce "les économies d'echelle" faites sur les plannings et "la chasse aux heures supplémentaires" réclamant un renfort des effectifs.
Vers 8 h 30, les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser les surveillants qui ne disposent pas du droit de grève. Après un échange avec la directrice de la prison, les agents du SPS estiment avoir obtenu quelques avancées mais se disent prêts à dégainer de nouvelles actions, si la situation ne s'améliore pas dans l'exercice quotidien de leur mission.