Les faits se déroulent dans la nuit de jeudi à vendredi, autour de 3 heures du matin. Un homme tire sur la porte de la prison et laisse un message de menaces. Le personnel observe des agressions de plus en plus violentes et de plus en plus inquiétantes.
En pleine nuit, l'homme tape plusieurs fois contre la vitre, recule et tire des coups de feu. La vitre blindée porte trois impacts, la police retrouve une seule douille par terre.
L'homme laisse un mot de menaces (et d'intimidation, selon le personnel). Etant donné que l'enquête est en cours, le contenu de ce message reste confidentiel. Il vise un membre de la direction. Tout est filmé mais la caméra est assez loin.
"Les agressions sont de plus en plus violentes, de plus en plus inquiétantes, à l'image de la société actuelle", constate Mathieu Merlin, surveillant et secrétaire local FO Pénitentiaire "Un de nos collègues a été ébouillanté en août 2020, il n'a toujours pas repris le travail. Un autre a été agressé à son domicile, dans une autre région. Une voiture a été incendiée sur notre parking en janvier."
130 surveillants travaillent ici, pour 600 détenus. "Nous représentons la justice et l'Etat mais nous ne sommes plus respectés (...) Qu'est-ce qui se passera la prochaine fois, ils vont nous attendre à l'extérieur ?", s'inquiète le surveillant.
Le directeur des services pénitentiaires Paca-Corse, Thierry Alves, a accepté de poser un grillage pour sécuriser cette partie du domaine pénitentiaire qui se trouve avant la prison. Un ou plusieurs détenus doivent être transférés, des patrouilles policières régulières devraient être organisées.
"Le problème, c'est qu'ils réagissent toujours après coup" remarque Mathieu Merlin. Une réunion est prévue lundi ou mardi pour mettre en oeuvre les mesures.