Les actes violents se multiplient dans le centre de détention de Tarascon. Les syndicats réclament des effectifs supplémentaires.

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Le Covid a fait beaucoup de dégâts dans les prisons. "A Tarascon c'est bouillant, c'est une cocotte minute prête à exploser" témoigne Sylvain Grellier, secrétaire national du syndicat Horizon Justice.

Ce jeudi 13 janvier, un surveillant a reçu un coup de poing au visage de la part d'un détenu. Il est actuellement à l'hôpital. "Ce sont d'autres détenus qui ont du séparer les deux hommes," précise Sylvain Grellier. "Le pire, c'est que l'agresseur n'avait rien à faire dans notre centre, sa place est en maison centrale car il a écopé d'une peine importante (entre 20 et 30 ans de prison)". Le syndicat a demandé son transfert immédiat.

Manque de surveillants et de filets anti-projection

Cet acte de violence n'est pas isolé. La veille, mercredi 12 janvier, deux autres surveillants ont été blessés par des détenus. "Il manque clairement une dizaine d'agents pour les 600 détenus sur place ; et surtout des filets anti-projection. Quand les colis sont jetés par dessus les murs, depuis l'extérieur, les détenus se précipitent dessus et c'est l'émeute." Certains colis peuvent contenir l'équivalent de 5.000 euros en drogue. 

Le covid : catalyseur de violences 

31 détenus sont positifs dans la prison de Tarascon. Il faut les isoler. Et en prévention, des plexiglas ont été mis au parloir, "les détenus ne comprennent pas et les refusent, ça crée des crispations. Et puis la drogue ne peut plus circuler par le parloir".

La direction interégionale de Marseille a mandaté une équipe spéciale de sécurité dans le centre de détention : les ERIS, équipe constituée de personnels de surveillance de l’administration pénitentiaire spécialement recrutés et formés pour faire face aux situations de crise. 

La situation de crise est donc confirmée au sein de cet établissement. Les surveillants espèrent éviter la mutinerie qui a touché l'an dernier la prison de Toulon.

Vendredi matin, les surveillants de Tarascon bloqueront la porte d'entrée par solidarité et pour montrer leur soutien à leur collègue blessé.

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