Le directeur général de Total, Patrick Pouyanné, a assuré samedi que le projet de reconversion de la raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) progresse, avec l'objectif d'implanter sur le site des activités "pérennes et profitables".
Patrick Pouyanné, le directeur général de Total se veut rassurant au sujet du site de Total La Mède, situé à Châteauneuf-les-Martigues, dans les Bouches-du-Rhône.
"Le projet progresse" et "il y a des instances de concertation sociale en ce moment qui se déroulent", a déclaré à des journalistes Patrick Pouyanné, interrogé en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
"La question qui nous est posée à La Mède c'est de rendre ce site industriel durable" alors qu' il "perd 150 millions d'euros par an, a expliqué le directeur général.
"On préfère être responsables, réinvestir dans le site et trouver des activités qui seront pérennes et profitables"a-t-il ajouté, en rappelant que 200 millions seront investis.
"Croire que l'on peut maintenir des sites industriels lourdement déficitaires en France et en Europe, c'est comme ça qu'on crée la fin des activités industrielles en Europe"
a-t-il déclaré. "Notre ambition est de rester un industriel européen avec des sites soient rentables chacun, et c'est ça le projet pour La Mède", a insisté Patrick Pouyanné.
Pour le patron de Total, "la majorité des salariés comprend notre logique et accompagne le projet". "Je respecte aussi et j'écoute ceux qui ne sont pas d'accord. On verra comment les prendre en compte", a-t-il poursuivi.
"Le site aura moins d'emplois demain qu'aujourd'hui", mais "le plus grand engagement, c'est qu'il n'y aura aucun licenciement", a souligné Patrick Pouyanné. "Nous nous occupons de l'ensemble des salariés de Total et des gens qui travaillent pour le site", a-t-il ajouté.
En avril, Total avait annoncé un investissement de 200 millions d'euros pour la reconversion de la raffinerie de La Mède vers la production de biocarburants, entraînant la suppression de 180 postes sur 430, sans licenciements.
Lundi dernier, la Fédération nationale des industries chimiques-CGT avait appelé à un blocage des stations Total le jeudi pour protester contre les projets du groupe concernant la raffinerie de La Mède.