Selon un rapport de l'association Générations Futures, près de 3/4 des fruits et 41 % des légumes non bio contiennent des traces importantes de pesticides. L'association appelle à augmenter le nombre de cultures biologiques.
Ce mardi, Générations futures rend public un rapport sur la présence des résidus de pesticides mesurés dans des fruits et légumes non bio consommés en France.
Normalement, Générations Futures achète dans les magasins les produits qu'elle analyse. Mais cette fois, ce rapport a été élaboré sur la base de données officielles produites par la direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF). Ces analyses officielles ont permis de réaliser un classement des fruits et des légumes en fonction de la fréquence de la présence de résidus de pesticides mesurés et un classement des fruits et légumes en fonction de la fréquence des dépassements des limites maximales en résidus, sur une période allant de 2012 à 2016.
En tout ce sont 19 fruits et 33 légumes non bio qui ont pu être examinés. Selon cette étude, révélée mardi par nos confrères de franceinfo, plus de 70% des échantillons de fruits et 41% des échantillons de légumes analysés contiennent des pesticides.
Parmi les fruits étudiés, le plus touché est le raisin: près de 90% des échantillons de raisin, examinés par la répression des fraudes entre 2012 et 2016, contenaient des résidus de pesticides. Pour de nombreux autres fruits, près de 80% des échantillons contiennent des résidus de pesticides comme les clémentines. À l'inverse, les fruits les moins pollués sont l'avocat, le kiwi et la prune-mirabelle.
En ce qui concerne les 33 légumes, le plus contaminé est le céleri-branche : 84 % des échantillons testés contiennent des résidus de pesticides. Trois auters léguems dépassent le taux des 70%. Les légumes les moins contaminés sont le maïs et les asperges.
Il faudrait donc une "extension des cultures biologiques" selon l'association. Elle alerte aussi sur la contamination de multiples pesticides pour un seul aliment, appelé "l'effet cocktail".
Le gouvernement a prévu un plan d'action pour réduire les produits phytopharmaceutiques dans l'agriculture, après l'échec d'une première série de mesures. Il devrait être présenté fin mars prochain.