Une ancienne dresseuse de fauves a recueilli des tigres et des lions, vieux ou fatigués. Ils sont installés dans deux grands enclos sur un terrain privé. Le maire; qui n'avait pas été prévenu, n'approuve pas la présence d'animaux sauvages sur sa commune.
Ils sont arrivés il y a quelques semaines en toute discrétion, mais depuis quelques jours ils sont les vedettes involontaires d'un nouveau feuilleton. 11 fauves de cirque sont en pension à Trets, où ils partagent deux grands enclos sur un terrain privé. Sandrine Le Bris, une ancienne dresseuse de cirque garde ces animaux devenus trop vieux pour le service.
"Les cirques ou les zoo ont des vieux fauves, et c’est difficile de trouver une place pour eux. Moi, je voudrais monter une maison de retraite pour les accepter, raconte Sandrine Le Bris, Et ouvrir ce lieu au public pour un aspect pédagoqique de découverte de la vie sauvage".
Aux côtés des 5 tigres et lions installés à demeure, il y a 6 tigres du cirque Médrano qui prennent aussi un repos bien mérité jusqu’à fin mars. "Le cirque m’a demandé de m’en occuper pendant leurs congés et celui du dresseur," explique encore la présidente de l'associatoin Roaar.
Le maire sort les griffes
Le maire de Trets ne partage pas cet enthousiasme. Jean-Claude Feraud a été alerté par des voisins, il n’est pas rassuré d'avoir des animaux sauvages sur sa commune même si tout est en règle pour les autorités.reconnaît l'élu qui ajoute, "mais ça n'empêche qu'il y a quand même l’inquiétude des élus qui doivent assurer la sécurité des habitants, et l'inquiétude du voisinage, Et puis il ya des enfants qui passent à côté en vélo, ça les surprend s'ils ne sont pas prévenus...""La préfecture m'a dit qu'elle enverrait des vérificateurs pour s'assurer que tout soit conforme, il apparaîtrait que, ce contrôle effectué, la clôture est conforme,"
L’hivernage des fauves est donc en règle, et les animaux sauvages vont pouvoir couler des jours tranquilles à Trets. Mais la dresseuse devra obtenir l’autorisation du maire pour pouvoir accueillir du public. Une pétition pour que les tigres de Trets aient une retraite tranquille a déjà été mise en ligne.
Reportage d'Henri Seurin et Alban Poitevin :