Trois questions sur l'étude d'impact lancée sur les nuisances sonores et atmosphériques de l'aéroport Marseille-Provence

La préfecture de région va lancer une étude d'impact selon l'approche équilibrée (EIAE) de l'aéroport Marseille Provence à l'occasion de la commission consultative de l'environnement de l'aéroport ce mardi.

Le bruit. Une nuisance qui mobilise régulièrement les habitants impactés par le passage des avions transitant par l'aéroport Marseille Provence, à Marignane. La préfecture des Bouches-du-Rhône lance une étude d'impact selon l'approche équilibrée (EIAE) de l'aéroport Marseille Provence, à l'occasion de la commission consultative de l'environnement de l'aéroport. France 3 Provence-Alpes répond à trois questions sur cette étude, dont le calendrier sera dévoilé ce mardi 21 par le préfet.

Qu'est-ce qu'une étude d'impact "selon l'approche équilibrée" ? 

Comme son nom l'indique, cette édude d'impact "selon l'approche équilibrée" doit permettre de traiter les problèmes de nuisances aéroportuaires subies par les populations riveraines en tenant compte des aspects économiques liés à l'aéroport Marseille-Provence

Le préfet qui a ordonné cette étude a mandaté les services de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) Sud Est. Réduire les nuisances, en particulier sonores et atmosphériques, générées par le transport aérien est en effet l'une de ses missions, tout comme d'entretenir le dialogue avec les élus et les représentants des riverains des aéroports.

L'étude d'impact va durer deux ans, durant lesquelles les différentes parties prenantes seront concertées. L'objectif est de trouver "des pistes d'améliorations" pour réduire ces nuisances. C'est "un préalable à l'adoption d'éventuelles restrictions d'exploitations liées au bruit par arrêté du ministère de la Transition écologique", indique la préfecture. 

Pourquoi l'étude d'impact est-elle lancée maintenant ? 

Depuis plusieurs mois, les riverains de l'aéroport se mobilisent pour dénoncer les nuisances sonores liées aux avions qui décollent et atterrissent à Marignane, surtout la nuit. Ils ont manifesté au printemps à l'Estaque, et à l'automne à Gignac-la-Nerthe, aux Pennes-Mirabeau. Les habitants de plusieurs autres communes sont impactés à l'Estaque à Marseille, mais aussi Marignane, Saint-Victoret ou Le Rove. 

Après une mobilisation de riverains au printemps, une réunion s'est tenue en préfecture le 18 juillet. Le préfet a alors ordonné une étude d'impact. Le représentant de l'Etat a choisi d'annoncer son calendrier et ses phases ce mardi 21 novembre, à l'occasion de la commission de consultative de l'environnement de l'aéroport qui réunit deux fois par an, les riverains, les services de l'Etat et l'aviation civile pour un état des lieux du trafic aéroportuaire. 

A quelles restrictions peut-on s'attendre ?

L'aéroport n'a pas la main pour contraindre les compagnies, seul l'Etat peut leur imposer des restrictions d'exploitation pour réduire les nuisances sonores, notamment la nuit. Ces restrictions peuvent être de différent niveau. La plus contraignante serait un couvre-feu nocturne, comme c'est le cas à Nantes, Beauvais et Orly, seul aéroport international d'Europe à interdire les vols entre 23h30 et 6 h.

Il pourrait aussi s'agir de restrictions à partir d'une certaine heure. Actuellement, une dizaine de vols est effectuée, selon l'aéroport, entre minuit et 6 h 00.

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