Une campagne #SOS Loup pour faire stopper les tirs

Personnalités et citoyens anonymes se mobilisent dans une campagne pour faire stopper les tirs de loups alors que le gouvernement autorise 40 tirs de prélèvement en 2017.

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Cet été un arrêté interministériel signé par le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, et par son homologue à l’agriculture et à l’alimentation, Stéphane Travert a autorisé quarante tirs de loups dans les douze prochains mois pour limiter les dégâts sur les troupeaux.

"Rien ne change donc", s'indignent les défenseurs du prédateur, "puisque le précédent gouvernement avait déjà organisé un tel abattage en 2016-2017 (40 tirs autorisés, 50 loups tués par l’Homme au total)". "Les tirs n’ont jamais rien solutionné, souligne Cap Loup. La biodiversité, l’intérêt général et le respect de la vie animale ne doivent pas être sacrifiés pour satisfaire des lobbies cynégétiques et agricoles qui refusent d’évoluer !"

"Ces tirs mettent en péril la population de loups et n’empêchent pas la prédation de continuer sur les troupeaux domestiques insuffisamment protégés", explique-t-on sur le site de Cap Loup où s'affichent des personnalités publiques signataires d'un manifeste adressé urgemment à Nicolas Hulot pour mettre fin aux tirs et "instaurer enfin une vraie politique de coexistence entre les loups et les activités humaines".

Des personnalités disent "stop aux tirs des loups"


Parmi les signataires : le photographe Yann Arthus-Bertrand, l'astrophysicien Hubert Reeves, le youtubeur Rémi Gaillard, le comédien cinéaste Jacques Perrin, l'humoriste Guillaume Meurice, Brigitte Bardot, le journaliste Aymeric Caron;, la danseuse étoile Sylvie Guillem, ou encore le rappeur Res Turner 

 

Une mosaïque de 1000 photos


Des citoyens anonymes ont aussi participer à cette campagne en signant le manifeste et en postant un selfie avec l'affiche #STOP Loup" pour composer une mosaïque de 1000 photos.


 

Le manifeste Stop aux tirs des loups
La France veut continuer d’abattre ses loups, après en avoir déjà tué 40 en moins d’un an. Stoppons en urgence cette politique de tirs ! Plutôt que de les tuer, apprenons à vivre avec les loups.

127 ! C’est le nombre de loups officiellement abattus par la France depuis leur retour naturel en 1992. Comment est-ce possible, alors que l’espèce est classée protégée en France et en Europe ? Notre pays est en infraction avec les textes européens qu’elle a signés. Ces textes permettent des tirs exceptionnellement, en cas de prédation sur le « bétail », « lorsque tous les autres moyens ont été tentés pour l’éviter ». Mais en France, les tirs sont ordonnés massivement pour abattre chaque année 12 à 15 % de sa petite population de loups. Estimée à moins de 360 individus en 2017, celle-ci peine à croître suffisamment pour assurer sa viabilité.

Pourquoi cette chasse aux loups ? L’État tente d’obtenir une paix sociale : d’un côté, la protection réglementaire de l’espèce permet aux éleveurs de bénéficier de subventions spécifiques et d’indemnisations en cas de prédation ; de l’autre, les tirs massifs ont pour but de contenter les éleveurs et les chasseurs, sans aucune efficacité contre la prédation des moutons : celle-ci continue car les éleveurs ne sont pas assez incités à protéger leurs troupeaux.

Des solutions existent. Plutôt que d’encourager les tirs, il faudrait revoir le système de subvention-indemnisation des éleveurs et développer les méthodes non létales pour empêcher les intrusions dans les troupeaux domestiques. Mais l’État, soumis aux lobbies agricoles et cynégétiques, refuse de les mettre en œuvre et préfère sacrifier des dizaines de loups.

Il est grand temps de changer complètement la façon de considérer notre relation avec les loups, comme avec les autres animaux. Qui peut le plus peut le moins : si nous parvenons à cohabiter avec les loups, nous parviendrons à vivre avec les animaux en général ! Notre société en pleine mutation vers une meilleure considération de la vie animale ne supportera pas longtemps que ses gouvernants gèrent la vie à coups de fusils. Les responsables politiques doivent en tenir compte.
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