La France, pays de liberté des femmes, doit faire respecter la loi interdisant le port de la burqa, a martelé lundi soir Christian Estrosi, tête de liste Les
Républicains aux élections régionales en Paca, lors d'une réunion électorale à Nice.
A moins d'une semaine du 1er tour des élections régionales, les sondages se succèdent pour prédire une forte avance en région Paca de la jeune
candidate Front national, Marion Maréchal-Le Pen.
Devant un parterre familier de 2.500 personnes militants, très à l'aise dans son fief de Nice, le député-maire de la ville a fustigé un Front national "sans compétences" qui a notamment voté "contre la loi sur le renseignement intérieur" destiné à traquer les terroristes.
Au nom de l'unité nationale
Quelques fleurs ont été lancées aux mesures antiterroristes prises par le président Français Hollande au nom de l'unité nationale, après les attentats parisiens du 13 novembre. Pour mieux fustiger sa lenteur: "Pourquoi a-t-il fallu ce flot de sang et de terreur pour enfin commencer à réagir?Déclinant ses préconisations pour contrôler ou expulser les musulmans radicalisés, en dehors des champs de compétence régionaux, Christian Estrosi a surtout épinglé "l'incapacité de l'Etat et l'absence de volonté du pouvoir de faire appliquer" la loi interdisant le port de la burqa.
"Dans la République, on ne se camoufle pas, on se regarde dans les yeux à visage découvert. Dans la République, les forces de l'ordre ont le droit de savoir qui vous êtes. Dans la République, on n'impose pas aux femmes une prison fut-elle de tissu noir. Dans la République, les femmes ne sont pas des citoyennes de second rang", a-t-il martelé.
"La France c'est le pays de la liberté du droit des femmes, ce ne sera jamais le pays des Talibans", a-t-il dit, la voix cassée par des mois de campagne régionale à sillonner la région. Pourfendant "les amendes dérisoires" réclamées aux contrevenantes, "payées par des associations islamistes souvent financées par l'étranger", le député a rappelé sa proposition de printemps dernier de transformer le port de la burqa en "délit"
permettant d'augmenter les peines encourue. En cas de récidive, il prône aussi une suspension des allocations familiales, suscitant l'enthousiasme de la salle.
"En même temps, je veux dire avec la même force aux musulmans de France que nous ne les confondons pas avec les barbares qui instrumentalisent leur religion et je leur dis aussi que nous avons besoin d'eux pour mener cette guerre contre l'islamisme radical et qu'ils ont le devoir d'être à nos côtés dans la bataille pour la liberté", a tempéré le candidat, rappelant son appartenance à la famille gaulliste.
- avec AFP -
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