Le président LR de Paca Christian Estrosi a mis en place jeudi la "conférence régionale consultative" destinée notamment à permettre l'expression des partis non représentés au conseil régional, une mesure promise peu avant sa victoire aux régionales face au FN grâce au retrait de la gauche.
"Je suis et je reste un homme de droite (...) je revendique mes désaccords avec les socialistes et il est naturel qu'ils fassent de même", a déclaré M. Estrosi, coprésident de cette conférence avec ses trois prédécesseurs, dont deux socialistes, à la tête de la région."Je ne voulais pas faire comme si rien ne s'était passé pendant ces élections. Je ne voulais pas, à mon tour, tomber dans l'écueil qui fut celui de Jacques Chirac en 2002", a ajouté M. Estrosi, élu au deuxième tour contre Marion Maréchal-Le Pen (FN) après le retrait de la liste PS-PRG. Il faisait ainsi allusion à la victoire à la présidentielle de Jacques Chirac contre Jean-Marie Le Pen après l'élimination de Lionel Jospin.
Reportage SMADJA Valérie, CANETTO Sidonie et TAURISSON Claire :
Le président LR de Paca Christian Estrosi a mis en place jeudi la "conférence régionale consultative" destinée notamment à permettre l'expression des partis non représentés au conseil régional, une mesure promise peu avant sa victoire aux régionales face au FN grâce au retrait de la gauche.
"Ce que deviendra cette conférence ne dépend pas que de moi. Cela dépendra de ce que vous déciderez d'en faire, de votre engagement, de votre intérêt", a poursuivi M. Estrosi en promettant aux quelque 100 membres présents de "mettre à dispositions tous les outils" pour travailler.
Scepticisme du PS
Représenté par 20 personnes, le PS a fait part de son scepticisme, critiquant notamment le peu de temps imparti au débat pour cette première réunion, chacun des 11 groupes ayant 10 minutes de temps de parole. "C'est notre responsabilité d'y prendre part mais si cette instance doit se réunir deux fois par an avec 10 minutes de temps de parole, nous n'y siègerons pas longtemps", a prévenu Christophe Castaner, son chef de file aux régionales."Le premier échec de la conférence, c'est l'absence de réunion avant le vote du budget" régional mi-avril, a encore dit M. Castaner.
Co-président de l'instance, Michel Pezet (PS) a pour sa part jugé "utile de participer à ce nouveau souffle que doit avoir la région, et de proposer".
Le FN qui avait décidé de boycotter cette conférence dans laquelle il voit "une mascarde" a refusé d'y siéger. Jeudi, en signe de protestation, plusieurs élus FN se sont rassemblés à l'extérieur de l'hémicycle, ceints de leur écharpe de conseillers régionaux.
Promise entre les deux tours des régionales, en décembre, après le retrait du PS, cette assemblée était destinée, à "ceux qui ont fait le sacrifice de ne pas être au second tour", avait indiqué M. Estrosi.
Il avait finalement décidé d'y associer tous les partis politiques ayant participé au premier tour ainsi que des représentants de la société civile et des communautés religieuses. Soit une assemblée de 130 personnes contre 120 pour le conseil régional. - avec AFP -