Confinement : les particules fines en baisse de 50 à 80% à l'aéroport de Nice selon AtmoSud

AtmoSud publie un rapport sur la qualité de l'air à Nice, la provenance du vent permet d'estimer la pollution aéroportuaire. Les résultats sont sans appel, le nombre de particules fines a chuté de plus de 80 % entre le début du mois de mars 2020 et la fin du mois de mars 2020.

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Ce nouveau rapport d'AtmoSud, recence le nombre de particules fines dans l'air. Pour différencier leur provenance l'organisme se sert du vent. 

Deux régimes de vent sont à distinguer : 

-Vent Nord-Nord-Ouest : particules issues principalement des trafics routiers. (A8 et autres grands axes de circulation 6007, 6098, voie ferrée).
-Vent d'Est : particules associées à l’activité aéroportuaire.
 

Baisse des particules fines

"Par vent d’Est, la moyenne du nombre de PUF (particules ayant un diamètre inférieur à 100nm) a chuté de plus de 80 % entre le début du mois de mars 2020 (avant confinement) et la fin du mois de mars 2020" explique AtmoSud.
On peut donc estimer que cette baisse significative provient de la baisse d'activité à l'aéroport.
 
 
A Nice, depuis le 16 mars dernier, le terminal 1 est totalement fermé. Tous les vols programmés ont été depuis dirigés vers le terminal 2. Actuellement, ce dernier assure 4 vols par jour.

 
Dans le détail, par vent d'Est le nombre de particules est passé de 49 361 du 1 au 17 mars à 12 002 du 18 au 31 mars soit une baisse de - 76 % (nombre / cm3 ).
Cette évolution peut être associée à la baisse d’activités sur l’aéroport. Cette baisse est de 44% pour les vents de Nord-Nord-Ouest. On peut donc conclure que la baisse du trafic aéroportuaire fait d'avantage baisser la pollution aux particules fines que le trafic routier. 

Baisse d'oxyde d'azote, polluants liés au trafic routier

Plus globalement, la station située à l'aéroport enregistre une baisse estimée en moyenne à 50% pour les oxydes d’azote et pour le nombre de particules dont les ultrafines calculés du 1er au 17 mars et du 18 au 31 mars 2020.

"Pendant la période considérée, la baisse des oxydes d’azote provenant de l’aéroport, par vent d’Est, est estimée à 11 µg/m3, soit 46 %." - AtmoSud


Par vent Nord-Nord-Ouest, le nombre de particules était de 11 947 du 1 au 17 mars, il est passé de 6 702 du 18 au 31 mars soit une baisse de 44%. (nombre / cm3 ) Même chose pour la concentration en NOx (composés formés par oxydation de l’azote atmosphérique lors des combustions de carburants) passée de 35,1 du 1 au 17 mars à ) 14,7 du 18 mars au 31 soit une baisse de - 59 % (µg/m3 ).
 

"La mise en confinement, avec la limitation des déplacements, conduit à une forte diminution des concentrations en oxydes d’azote à partir du 18 mars"- AtmoSud

Le confinement permet d'évaluer la pollution aéroportuaire


Sur la base des données horaires du mois de mars 2020, la corrélation entre le nombre de particules et les oxydes d’azote permet de mettre en exergue l’impact lié à l’activité aéroportuaire :

"Après le début du confinement, les particules dites de pointe (nombre supérieur à 35 000 particules/cm3 ) sont en forte baisse voire ont disparu, en lien avec la très faible activité aéroportuaire"


"La mesure de confinement, entrainant une baisse significative du trafic aérien, donne la possibilité d’identifier un éventuel traceur de l’activité aéroportuaire, en comparant les niveaux de pollution avant le confinement donc avec un trafic normal et pendant le confinement donc avec un trafic restreint. La différence peut alors être attribuée à l’activité aéroportuaire" conclut AtmoSud.

 
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