Par ces temps de confinement, VAQUI, votre émission en langue d'oc, vous invite à goûter des produits du terroir et de saison, comme les fraises ou les asperges.
Les marchés sont fermés en Provence depuis le 24 mars. A partir du 31 mars, certains on rouvert en respectant des protocoles sanitaires stricts face à l'épidémie. La plupart du temps ce sont des petites communes qui sont concernées, ou certaines capitales régionales.
Difficile dans ces conditions de faire son marché. Mais vous remarquerez que certaines grandes ou moyennes surfaces jouent le jeu de soutenir la production locale. Nos agriculteurs ont besoin de nous, soyons solidaires !
Une équipe de Vaqui est allée à Tulette, dans la Drôme, faire un tournage sur les asperges. Mais non... Nous n'avons pas bravé le confinement ! Petit retour sur un reportage de l'an dernier.
Dans des pays d'Europe centrale, d'Asie, ou d'Afrique du nord, nous savons qu'elle est cultivée depuis l'Antiquité. Il existe le témoignage d'une fresque égyptienne datant de 3.000 ans avant JC qui la représente en offrande aux dieux.
Les peuples romains et grecs la mangeaient fraiche en saison et sèche l'hiver.
Ils l'utilisaient même comme plante médicinale ou aphrodisiaque.
Il existe plusieurs variétés cultivées : la blanche qui pousse complètement sous terre, la violette qui est une blanche qui a un peu pris la lumière, et la verte qui, comme elle voit le soleil, suit le processus normal de synthèse de la chlorophyle.
Les asperges sauvages sont celles qui ont le goût le plus fort. Elles poussent sur des terrains légers et sablonneux ainsi que sur des terres qui ont été bien nettoyées, ou même brûlées.
Sur le marchés algériens, ce sont souvent les seules proposées. Etant donné qu'il y a peu à manger, elles se font en omelette.
Le plus grand producteur d'asperges est la Chine. En Europe, les plus grands pays producteurs sont l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. La france en produit de moins en moins, même le département du Vaucluse qui fut un grand producteur autrefois grâce à un terroir privilégié.
Pour commencer à récolter il faut 3 ans. Dans le temps, on gardait les plants 10-12 ans. A présent, au bout de 5 ans ils produisent moins. Les asperges sont moins grosses et irrégulières.
Les variétés étaient plus nombreuses autrefois. La Blanche d'Argenteuil était le sommum. Elle n'existe même plus tellement il y a d'hybrides que l'on fait produire davantage.
« Avèm belèu pas ganhat sus lo gost e la qualitat, mai enfin, fau noirir lo monde ! »
On n'a pas gagné sur la goût et la qualité, mais il faut bien nourrir les gens !
« D'autrei vos diràn : li verdas son un pauc plus gostosas ! »
D'autres vous diront : les vertes sont un peu plus gouteuses !
A une époque, les gens préféraient les asperges blanches, pour lesquelles il faut creuser et qui demandent un travail avant le lever du soleil.
L'avantage de la mode de l'asperge verte est qu'elle pousse en surface et qu'il suffit de la couper au ras du sol.
Autrefois les asperges vertes étaient difficiles à vendre. Aujourd'hui c'est le contraire .
Il y avait une différence entre les gens de la campagne qui en mangeaient tout le temps, et les gens de la ville qui en mettaient 2 ou 3 sur le bord de l'assiette en faisant des chichis !
Retrouvez Vaqui
DIMANCHE 12 AVRIL à 10 h 45
sur France 3 Provence-Alpes Côte d’Azur
Goûtons le terroir
Frédéric Soulié sera dans le Vaucluse, à Monteux, chez la famille Durand, 3ème génération de producteurs de fraises en pleine terre.
Rencontre avec Roger Dany qui nous dévoile les secrets de la fraise de Carpentras puis avec Robert Rouch, l’un des fondateurs de la Confrérie de la fraise, découverte de la vente directe et des créations à la fraise du pâtissier Guillaume Rouget de Velleron.
Les reportages de Magali Gazzano et d’Eliane Tourtet seront consacrés à la récolte des asperges près de Vaison-la-Romaine, à celle du Muscat du Ventoux à Blauvac, et aux cerises de Venasque.
Fraises, asperges, vente directe et agriculteurs à l’honneur dans Vaqui !
A dimenche per Vaqui !