Coronavirus : où et comment se faire dépister en PACA , on fait le point

Depuis le 11 mai, date du déconfinement, il est possible de se faire tester si l'on présente des signes de la maladie. Quelles sont les étapes et où se rendre en cas de suspicions ?

Edouard Philippe l'a annoncé, l'objectif est de tester 700 000 personnes en France, par semaine.
 

Tests virologiques inadéquats et pas assez nombreux


C'est ce que révèle deux enquêtes de la cellule investigation de France Info. Une première publiée le 11 mai précise comment est-ce que la France est encore loin des 700 000 virologiques tests par semaine. 
La seconde, ce samedi 16 mai révèle que les livraisons des écouvillons commandés par la France à la Chine sont suspendues. Ces derniers ne seraient utilisables que pour des prélèvements dans la gorge (oro-pharyngés), mais pas dans le nez (naso-pharyngés), comme c’est le cas pour la plupart des tests utilisés en France dans le dépistage du Covid-19.

Les étapes 

  • L'ordonnance : Il est désormais conseillé de contacter son médecin ou le 15 lorsque des symptômes du coronavirus apparaissent (toux, fièvre, gêne respiratoire, perte d'odorat ou du goût). Si celui-ci juge nécessaire d'effectuer un test il pourra prescrire un dépistage covid-19).
  • Le prélèvement : A ce moment-là, il sera possible de se rendre en laboratoire, drive ou non, centre hospitalier pour effectuer un prélèvement. Tous les laboratoires ne pratiquent pas de test au coronavirus. 
  • Analyse : Le nombre de tests ayant fortement augmenté, les laboratoires et centres hospitaliers ont dû investir. C’est ainsi que fin mars, 20 machines ont été commandées par la direction générale de la santé, au nom de l’État français, à la société MGI qui appartient au groupe chinois BGI (mis en cause par l'enquête France Info). Dans les Alpes-Maritimes, Cerballiance Côte d’Azur, à Saint-Laurent-du-Var, a reçu cette machine chinoise. 
  • Recensement des résultats : Si le test est positif, l'isolement est requis. On recherchera toutes les personnes ayant été en contact avec le malade pour effectuer un test. Les résultats sont recensés par l'Agence Régionale de Santé. Au 15 mai, en PACA, 125 personnes supplémentaires ont été testées positives depuis le dernier bilan. Par conséquent, il est également possible de faire un test s'il on a été en contact avec une personne déjà testée positive. 
Autre possibilité, certains laboratoires proposent un test sérologique, là l'ordonnance n'est pas obligatoire. Mais, ce dernier n'est pas encore recommandé par les autorités. "Ces tests ne sont néanmoins pas interdits, car ils disposent d’une autorisation de mise sur le marché via le marquage CE" explique Olivier Véran. 
Non remboursé par la sécurité sociale, son prix varie entre 25 et 50 euros selon les laboratoires. 

Deux types de tests

Il existe deux types de tests, le PCR ou virologique, il s'effectue par prélèvement nasal et permet de savoir s'il on est infecté par le virus à l'instant T. Remboursé par la sécurité sociale, il était celui plébiscité par les autorités car considéré comme plus fiable. Reste à savoir s'il le restera suite au nouveau couac concernant la suspension des livraisons. 

Le second test, sérologique, s'effectue par prise de sang. Moins fiable, des études révèlent qu'il peut avoir jusqu'à 30% de résultats faussement négatifs. En phase de validation, il est peut néanmoins être utilisé pour savoir si l'on a été en contact avec virus. 
 

Si votre médecin vous prescrit un test au covid-19, il y a donc de fortes chances pour que ce soit le virologique.
 

Les labos 


Une fois le dépistage prescrit par un médecin, reste à trouver où faire votre test. Le site santé.fr permet de lancer une recherche autour de chez vous pour trouver un centre de dépistage, car tous les laboratoires n'effectuent pas de tests pour le coronavirus. 
 

A Nice et Marseille, les laboratoires où effectuer des prélèvements sont nombreux. Actuellement, la carte recense 2910 centres de dépistage en France.
 
 

Tests en Drive-in

Essence & Co a réalisé une carte collaborative des tests Covid effectués par drive. Le test virologique est effectué sur les parkings des laboratoires. 
 


Cannes et Nice veulent aller plus vite
 

A Cannes, au 9 mai dernier, 2 900 personnes avaient été testées. David Lisnard, maire de la ville, a voulu engager une phase de "dépistage offensif". Des personnes fragiles et vulnérables, des agents municipaux, intercommunaux et personnels du CCAS en contact direct avec le public ont pu se faire tester. 
 
A Nice, une nouvelle une expérience est lancée avec AlloCOVID et l’Inserm pour le dépistage et suivi en temps réel de l’épidémie.
Disponible 7/7j et 24/24h, ce robot doit permettre des diagnostiquer un patient grâce à des questions types : "Avez-vous eu de la fièvre ?". Développé en autre par l'Inserm, l'objectif est aussi d'améliorer le suivi de la maladie. 
  AlloCOVID  : 0 806 800 540.
Dépistages massifs à Monaco
Le ton était donné depuis le 30 mars dernier, le Conseil National monégasque avait appelé à un dépistage massif de la population. L'appel a été entendu par le gouvernement. Le 15 mai, dans une allocution Dider Gamerdinger, Conseillier du gouvernement - Ministre annonce le lancement du dépistage massif. 
A partir du lundi 18 mai, les monégasques de plus de 5 ans pourront se faire dépister gratuitement puis les salariés venant travailler en principauté soit 90 000 personnes. 
Deux lieux seront mis à disposition : l’Espace Léo Ferré à Fontvieille et dans l’Espace Ravel du Grimaldi Forum.

Une autre stratégie

A contrario de la stratégie française, à Monaco un test sérologique dit TROD sera d'abord pratiqué. Il consiste à effectuer une piqûre sur le bout du doigt, le prélèvement d’une goutte de sang et son analyse. Le résultat prend dix minutes et détermine si la personne a été en contact avec le virus. 

S’il est positif, une prise de sang dans un laboratoire sera effectuée, pour déterminer plus précisément sa charge virale et à quel moment elle a croisé le virus. Si ce délai est inférieur à 7 jours, c'est à ce moement qu'un test PCR rhino-pharyngé sera effectué afin de savoir si la personne est atteinte par le virus, ce qui entrainera sa mise en quatorzaine obligatoire.

À ce jour, à Monaco, quarte personnes sont décèdées du covid-19 dont un résident. Moins d'une centaines de personnes ont été atteintes. Parmi elles, le Prince Albert II et le chef de gouvernement Serge Telle.
 
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