Les vols de masques dans les hôpitaux et auprès des personnels soignants se multiplient depuis plusieurs jours. En pleine pénurie, des trafics voient le jour. Certaines pharmacies ont même revendu des masques aux particuliers.
Une fenêtre brisée, une portière ouverte voire un coffre forcé, les infirmières et infirmiers libéraux font face durant cette période à une multiplication d'effractions sur leur véhicule de travail.
Ils sont victimes de vol ou de tentatives de vol de masques ou de gels hydroalcooliques.
"J'enlève même mon caducée quand je vais faire mes courses personnelles par peur de me faire braquer mon véhicule. Les gens s'imaginent que nous avons des masques et du gel dans nos voitures", indique Brigitte Boaglio, référente du syndicat national des infirmières et infirmiers Libéraux des Bouches-du-Rhône.
Après le vol de masques, de gels .. ? des abrutis s amusent à voler les caducées ..la connerie humaine n a pas de limite ??? pic.twitter.com/jS0NRwhzFK
— Tarteencerises (@tarteencerises1) March 19, 2020
2000 masques volés à La Conception
Le 3 mars, 2000 masques ont été volés à l'hôpital de la Conception de Marseille. Ce 19 mars, selon le quotidien La Provence, 400 masques FFP2 ont été dérobés à l'hôpital Joseph Imbert d'Arles.
Les masques seraient ensuite revendus dans le cadre de trafic.
"Ils sont notamment revendus à des prix supérieurs aux Olives", nous a rapporté une personne travaillant dans ce quartier de Marseille.
Le Premier ministre a même annoncé ce jeudi des sanctions pour les trafiquants de masques.
Des masques disparaissent et ils ne disparaissent pas tout seuls. Ils font parfois l’objet de trafics. Ces comportements sont inacceptables, ils mettent en danger les soignants et minent la confiance nationale. Ils seront évidemment réprimés. #COVID19 pic.twitter.com/wA4HNIs8qK
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) March 19, 2020
Des masques revendus 5 euros en pharmacie
Lundi 16 mars, une Marseillaise est à la recherche de protection médicale. En allant faire ses courses, Patricia aperçoit des gens sortant d'une pharmacie du 3e arrondissement avec des masques."J'y suis allée et j'ai acheté trois masques pour 15 euros. Mais je me suis fait avoir, ça me semblait bizarre alors que normalement, ils n'avaient plus le droit d'en vendre aux particuliers", affirme Patricia.
Des pharmaciens ont donc profité de l'épidémie pour vendre des masques à des particuliers. Comme nous l'a confirmé le parquet de Marseille, une pharmacienne de Noailles a même été arrêtée pour avoir vendu illégalement des masques chirurgicaux.