Participer à une Coupe du monde est "le but d'une vie", a déclaré ce jeudi, 9 juillet, le joueur de Toulon, Frédéric Michalak, présélectionné à bientôt 33 ans par l'encadrement du XV de France pour le Mondial en Angleterre, qui serait le troisième de sa carrière.
Frédéric Michalak, déja de l'aventure avec les bleus en 2003 et 2007 a rajouté dans une déclaration faite à Marcoussis dans l'Essonne :
C'est le but d'une vie. Quand c'est ta première, tu y vas doucement, mais quand c'est la troisième... Je me dis que je n'aurai pas une quatrième chance, surtout à bientôt 33 ans. Mais il y a tellement d'étapes avant d'arriver au premier match
Le demi de Toulon, dit même penser à la Coupe du monde en Angleterre qui se déroulera du 18 septembre au 31 octobre, depuis son retour d'Afrique du Sud en France en 2012:
Je suis revenu pour ça, je me prépare pour ça. On se met en condition pour ça. Même ma femme, mes enfants, vivent le truc à fond. Maintenant on y est, mais ils subissent, ils nous attendent. On vit autour de ça. C'est un projet de vie.
"Il faut être performant et toujours y croire. Il faut trouver du bon là-dedans, se dire finalement c'est mon destin"
Malgré plus de six mois d'absence de septembre à fin mars en raison d'une opération à une épaule, il affirme avoir "toujours cru" en ses chances de faire partie de la liste des 36 joueurs retenus pour préparer le Mondial. La liste définitive de 31 doit être annoncée le 23 août et l'ancien Toulousain est en concurrence au poste d'ouvreur avec François Trinh-Duc et Rémi Tales, voire Jules Plisson, sur qui compte l'encadrement même s'il ne l'a pas retenu dans les 36. Il explique aussi s'être fait une raison des blessures à répétition qui ont jalonné une carrière sinusoïdale: "On prend des coups dans la tête, on se relève... Haut, bas, haut, bas... C'est ce qu'on retient du sport de haut niveau, surtout en rugby où on se blesse de plus en plus. Mais il faut être performant et toujours y croire." "Il faut trouver du bon là-dedans, se dire finalement "C'est mon destin, retravailler, retrouver ses sensations, retrouver le terrain, être bon. C'est comme ça", a ajouté Frédéric Michalak, dont la première sélection remonte à 2001. Le joueur est aussi revenu sur 2003 et sa première Coupe du monde en Australie, achevée sur une défaite en demi-finale contre l'Angleterre, contre qui il avait manqué son match. "J'ai l'impression que c'était hier. Cela passe à une vitesse: tous les vieux avec qui je jouais à l'époque, dont Yann Delaigue, nous disaient faites les beaux, vous les jeunes, profitez, car ça passe à une vitesse et nous, bien sûr, on les chambrait, car on pensait que ça allait durer éternellement. Sauf que tu te retournes aujourd'hui, tu as 33 ans, donc ça va très vite."