Un nombre de personnes hospitalisées en baisse, une stabilisation des cas en réanimation, les chiffres publiés par l'ARS sont encourageants. Mais gare au relâchement.
Après trois semaines de confinement, l'Agence Régionale de Santé a publié ses dernières données sur l'évolution de l'épidémie de Covid-19 en PACA :
?#COVID19? Situation du 19 novembre comparée aux données du dernier rapport publié
— ARS Paca (@ARSPaca) November 19, 2020
Actuellement?
▶1 596 personnes sont hospitalisées -74
▶499 personnes sont en réanimation +3
Depuis le début de l'épidémie?
▶2 420 personnes décédées à l'hôpital +36https://t.co/CUrvcNRdWR pic.twitter.com/JOL8qqidTD
Un nombre de personnes hospitalisées en baisse, une stabilisation des cas en réanimation, les tendances observées à l'échelle de la région PACA se vérifient dans les Alpes-Maritimes et le Var.
Dans les Alpes-Maritimes, ce jeudi 19 novembre, 231 personnes étaient hospitalisées dont 66 en réanimation, 2 de moins que la veille. Dans le Var, 238 personnes étaient hospitalisées, soit 17 de moins en 24 heures, dont 66 en réanimation, 2 de plus que la veille.
"On va dans le bon sens", estime Michel Carles, chef du service infectiologie du CHU de Nice, invité du 19/20 sur France 3 Côte d'Azur ce 19 novembre. Et si la stagnation du nombre de cas en réanimation peut paraître inquiétante, les médecins l'expliquent aisément par le délai d'au moins 15 jours entre la baisse des hospitalisations et des cas traités en réa.
Ce "plateau épidémique", les professionnels l'appelaient de leurs voeux cette semaine au service réanimation de l'hôpital Pasteur 2 à Nice, où la situation reste pour l'instant tendue, comme le montre ce reportage de Valérie Munch et Eloïsa Patricio :
Il semblerait donc que les mesures de confinement ont eu un impact favorable tant sur les données hospitalières que sur la circulation du virus dans la région. Le taux d'incidence de la maladie a considérablement chuté en une semaine. Début novembre, il était de 479 cas positifs de Covid-19 pour 100 000 habitants en PACA, pour tomber à 271 la semaine du 9 au 15 novembre, et même à 253 dans le Var et 220 dans les Alpes-Maritimes :
Une deuxième vague "plus forte, mais mieux gérée"
Si l'évolution est encourageante, il n'en reste pas moins que cette deuxième vague est bien plus forte que la première. Avec 453 décès la semaine dernière en PACA, on est bien au-delà du pic hebdomadaire de décès atteint lors de la première vague, 223 décès, c'était entre le 6 et le 12 avril :
Mais, selon Michel Carles, la crise a été mieux gérée :
On a appris un certain nombre de choses de la première vague. On arrive à mieux répartir la prise en charge des patients sur le plan territorial et les soins des patients non-Covid sont, autant que possible, préservés.
A ce jour, 146 clusters sont actifs dans le Var, et 101 dans les Alpes-Maritimes. Selon l'ARS, ils se déclarent principalement en milieu professionnel, et dans les établissements médicaux-sociaux. Parmi ces clusters, on compte désormais le service de gérontologie de l'hôpital d'Antibes, où 26 cas, 20 patients et 6 soignants, ont été testés positifs.
Le secteur le plus préoccupant en région PACA reste le département des Hautes-Alpes. Il est aujourd'hui l'un des plus touchés en France. Le taux d'incidence y reste très élevé, 405 cas positifs pour 100 000 habitants. Ces derniers jours, l'hôpital de Gap a opéré des transferts de patients vers d'autres hôpitaux, notamment ceux de Cannes et Antibes.
Selon le docteur Carles, tous ces éléments doivent nous dissuader de tout relâchement :
Des propos qui vont dans le sens des dernières déclarations du ministre de la Santé Olivier Véran : "le confinement n'est pas terminé..."Si on fait un déconfinement rapide comme la première fois, on s'expose à subir une troisième vague. Il faut maintenir un état de vigilance de tous concernant les gestes-barrières, la distanciation sociale et l'aération des espaces clos.