La rentrée ce lundi marque le début des tests salivaires dans les établissements scolaires de l'académie d'Aix-Marseille. Le ministre de l'Education nationale a fixé comme un objectif de 300.000 tests par semaine vers la mi-mars sur l'ensemble de la France.
Les élèves de la zone B ont repris le chemin de l'école ce lundi. Pour eux, comme pour leurs petits camarades des autres zones qui ont déjà repris les cours, cette rentrée est marquée par une nouveauté : la mise en place d'un outil de dépistage de la Covid-19. Dès cette semaine, 8.600 tests salivaires seront disponibles dans l'académie Aix-Marseille. Dans l'académie de Nice, 6000 écoliers devraient être testés. France 3 vous explique tout sur ce nouveau dispositif.
- Comment ça marche ?
L'élève crache dans un tube qui doit être envoyé à un laboratoire dans un délai de cinq heures. L’échantillon de salive se conserve dans un flacon sec et stérile à température ambiante, il doit être analysé au plus tard dans les 24 heures suivant le prélèvement.
Le virus est recherché par PCR comme pour le prélèvement nasopharyngé. Les résultats sont disponibles sous 12 à 24 heures.
A Nice, les premiers tests salivaires ont eu lieu dans l'école primaire Mantega dès lundi matin. Cette école a été touchée par des cas de Covid avant les vacances d'hiver. Dans l'académie de Nice, 80 classes ont été fermées en février. Ces premiers tests sont très médiatisés. Le biologiste responsable de cette campagne nous explique les différences avec le test naso-pharyngé, surtout plus désagréable pour de jeunes enfants.
5800 tests sont prévus cette semaine, l'objectif est de doubler ce chiffre dès la semaine prochaine. Selon le biologiste, il faut donc s'attendre à une récurrence de ce type de tests.
On envisage de tester des centaines d'écoles de manière régulière pour avoir un suivi épidémiologique (...) et pour casser les châines de contamination dans les écoles.
Pour les plus jeunes en maternelle, il est possible de recueillir la salive à l'aide d'une pipette sous la langue. Il est précisé que le test doit être réalisé au moins 30 minutes après la dernière prise de boisson, d’aliment, d’un brossage des dents ou d’un rinçage bucco-dentaire. Cela pourrait fausser les résultats.
Si le test est positif, une recherche systématique de variant sera effectuée.
Les tests salivaires sont déjà utilisés pour les personnes qui ne peuvent pas subir le test nasopharyngé, par exemple en cas de déviation de la cloison nasale.
- Tous les élèves seront-ils testés ?
Le dispositif doit monter en puissance progressivement. L'académie d'Aix-Marseille espère tester 8.600 élèves en cette semaine de rentrée. Ensuite, jusqu'à 16.000 tests salivaires seront réalisés chaque semaine dans l'académie et 5.000 dans le Var.
Dans un premier temps, deux types d'établissements sont sélectionnés : ceux où le virus circule de manière importante et des établissements "tests", six dans les Bouches-du-Rhône, quatre dans les départements alpins et une vingtaine dans le Var.
- Les tests sont-ils obligatoires ?
Les tests salivaires à l'école ne sont pas obligatoires. Les parents seront informés et ils doivent donner leur accord.
La campagne de tests salivaires a déjà démarré dans les zones A et B mais faute de personnel, elle peine à se mettre en place. Jean-Michel Blanquer a annoncé le 2 mars le recrutement de 1700 médiateurs, en emplois étudiants, pour épaule les infirmières et médecins scolaires. L'objectif de réaliser 300.000 tests par semaine.
- Ces tests salivaires sont-ils fiables ?
Ces tests salivaires sont moins fiables que les tests dans le nez. La Haute Autorité de Santé estime que leur taux de performance est de 85 % contre 90 % pour les prélèvements nasopharyngés.
Le gros avantage de ces tests est leur simplicité d'utilisation. Pour les enfants, surtout les plus jeunes, ils sont moins désagréables que les prélèvements par écouvillon dans les narines.
La HAS a validé ces tests salivaires pour des dépistages de masse. Le ministre de l'Education nationale veut généraliser ces tests dans les établissements scolaires, comme un ultime recours pour ne pas avoir à les fermer. Ils pourraient également être prochainement étendus aux universités.