Au lendemain du week-end de Pâques, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a connu une flambée des hospitalisations en soins critiques. Dans la semaine, avec 558 malades hospitalisés, le pic a même dépassé ceux de la 1ère et la 2ème vague.
La tension des services hospitaliers liée à la Covid-19 est très forte en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Selon les données de l'ARS Paca, le 6 avril a connu un pic d'hospitalisations en soins critiques (558) supérieur à celui de la première vague (440 le 6 avril 2020) et celui de la deuxième vague (505 le 10 novembre 2020).
Depuis, même si le nombre de personnes hospitalisées est en baisse (-22 en deux jours), il se situe toujours à un niveau très élévé (536).
Il manque près de 300 lits
"Le nombre de patients Covid se situe sur un plateau très élevé nécessitant la création de près de 300 lits de réanimation", ajoute l'agence régionale de santé dans son dernier bulletin.
Dans le même temps, l'ARS note une baisse du nombre de personnes en hospitalisations conventionnelles : 1.571 (-46).
Les décés à l'hôpital, à la baisse depuis huit semaines, sont repartis à la hausse, avec 225 morts (+ 26), ce qui reste cepedant très en-dessous du record hebdomadaire de 465 morts observé dans la région à la mi-novembre.
Taux d'incidence élevé dans les Bouches-du-Rhône
Le taux d'incidence se situe à une moyenne de 494 pour 100.000 habitants dans la région, contre 467 au niveau national. Il est particulièrement élevé dans les Bouches-du-Rhône, à 575.
En Paca, le taux de positivité est compris entre 6,6 % (Alpes-Maritimes) et 10,6 % (Vaucluse), l'ARS précise que cette semaine a été marquée par une "augmentation majeure des taux de dépistage à des niveaux jamais atteints auparavant".
Jeudi, l'ARS a par ailleurs annoncé que deux patients avaient été transférés du Vaucluse vers les services de réanimation d'Occitanie.
Elle précise que "depuis le début d'année, 30 patients sur les 58 qui avaient été transférés vers des services de réanimation d'autres régions ont pu regagner leur domicile ou une structure adaptée à leur état général."
Sur le front de la vaccination, près de 20 % de la population adulte de la région a reçu une première dose (soit plus de 824.000 premières doses injectées), 61 % pour les plus de 75 ans. A ce jour, seuls près de 7 % a reçu les deux injections, 29 % chez les 75 ans et plus.