Demain, le Vieux-Port. L'arène centrale de ce Mondial la Marseillaise n'a jamais semblé si proche aux 16 équipes toujours en course ce matin des 8ème de finale. Si proche certes, et si éloignée : 2 parties, 26 points de distance. Des kilomètres ici,tant le niveau s'annonce élevé.
Il pointe son quai, ce mythique Vieux-Port qui consacrera les Rois de Marseille. Dans les têtes des 48 joueurs présents ce matin, une seule idée fixe, un seul rêve : soulever demain soir le trophée du Mondial. Seulement, les bras armeront t'ils les ambitions ? A ce stade des 8ème de finale, le tri est fait : sur la ligne de départ, uniquement des compétiteurs de grande classe.
Consécration de jeunes prodiges
Et cette 54ème édition braque de nouveau son projecteur sur deux jeunes prodiges, qui vont se livrer un duel sans pitié, plein de fougue et sans doute éclaboussé de leur talent précoce. Des champions en devenir épaulés par des champions confirmés et expérimentés. D'un côté, la révélation de ces deux dernières saisons boulistes : Tyson Molinas, 16 ans, qui a réussi l'insensé fait d'arme de remporter le Mondial tête à tête de Millau. Les multiples champions d'Europe et du Monde, Vigo Dubois et Jean-Michel Puccinelli devront canaliser la fougue de ce tireur d'instinct. Face à lui, Steeven Chapelan, 17 ans le 3 août prochain, et membre de l'équipe de France Junior. Ses mentors pour ce Mondial affichent une expérience de vieux briscards. A l'image de Fernand Moraldo, vainqueur ici en 1990, et deux fois finaliste en 2009 et 2010, et de Dylavir Azir. Un choc de jeunes tireurs déjà en passe de marquer l'histoire future de la pétanque.
Henri Lacroix, toujours facile ?
Nous l'avons vécu hier après-midie n direct : Henri Lacroix Fabrice Bruno et Jean-Michel Puccinelli ont infligé un sévère 13-2 au grand Marco Foyot. La formation des multiples champions du Monde a déroulé un jeu terrible de régularité et d'efficacité. Aujourd'hui, ils devront sortir la même qualité de jeu pour venir à bout des redoutables et confiants Bruno Adam, Alexandre Calderoni et Christophari Pasquin. Une formation réellement complète, compacte et soudée à tous les postes de jeu. S'ils jouent à leur niveau, ces trois là peuvent sans conteste sortir n'importe quelle équipe....
Et puis, l'ours charismatique Eric Bartoli continue son excellent parcours. L'enfant du pays semble avoir retrouvé toutes ses formidables sensations, galvanisé sans doute de jouer ici avec son fils Kévin. Nicolas Perry, le milieu de cette équipe, a trouvé sa place au milieu de cette "famille", et déploie lui aussi un jeu de grande qualité.
Dans le registre "on joue en famille", les incontournables frères Molinas s'imposent là. Fernand "Ben", Joseph "Mamour" et Jacques "lol" impressionnent par leur maîtrise totale des débats et de leurs nerfs. L'alchimie fonctionne entre ces trois frnagins bourrés de talent, qui affrontent tête haute n'importe quelle équipe qui se présente sur leur passage vers le Vieux-Port. Ce matin, ils auront fort à faire face aux très sérieux Frédéric Mille, Gérard Foucou et Franck Moldt.
Les "anciens" Pierre Lucchési, Hubert Marsille et Pierre Helfrid devront quant à eux sortir le grand jeu face aux solides Parisiens Donald Veiss, Sébastien et Sonny Revaux.
On le voit : cette Marseillaise reste encore bien indécise, et chacune des triplettes en lice peut raisonnablement prétendre à décrocher son billet pour le Vieux-Port. Une incertitude grisante qui garantit un suspense de tous les instants, et un spectacle de toute beauté. Ce Mondial 2015 s'inscrit déjà comme un grand cru. Savourons donc sans modération.