Trente-sept étrangers ont été touchés lors de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016. Une Française est décédée dans l'attentat d'Istanbul, le 31 décembre. La France demande une politique internationale, à l'occasion de la Conférence internationale pour l'aide aux victimes.
La France souhaite que soit élaborée une "politique internationale de l'aide aux victimes", dans un contexte de menace jihadiste globale, a annoncé ce lundi 9 janvier la secrétaire d'Etat Juliette Méadel lors d'une conférence organisée à cet effet à Paris.
"Le soir du nouvel an, à Istanbul, une Française est décédée et quatre autres ressortissants ont été blessés physiquement. A Nice, 37 étrangers, de 19 nationalités différentes, ont été touchés", a-t-elle expliqué.
"Les dangers et les réponses qu'exige l'aide aux victimes ne sont plus l'affaire d'un seul pays. Les victimes n'ont pas de frontière", a-t-elle déclaré à l'ouverture d'une Conférence internationale pour l'aide aux victimes, à laquelle participent une vingtaine de pays.
Cette "amélioration de la prise en charge" des "victimes du terrorisme", au niveau global, passe par l'élaboration d'ici 2027 d'une "politique internationale" dédiée, basée sur quatre priorités : l'"accès à l'information" pour les victimes et leurs proches, la "prise en charge des victimes étrangères", l'organisation du système d'aide et l'accès aux soins", et l'"indemnisation", a listé Juliette Méadel.
En deux ans, 255 Français morts dans des attentats
La conférence vise à "comparer et regarder ce qui se fait de mieux", a observé la secrétaire d'Etat, qui a notamment cité l'exemple espagnol, où les "victimes de terrorisme" ont "un accès prioritaire à l'emploi dans l'entreprise". Depuis 2015, 255 Français sont "morts du terrorisme", dont 17 à l'étranger, soit "plus qu'entre 1945 et 2015", selon le secrétariat d'Etat chargé de l'Aide aux victimes.