Depuis jeudi soir, ils occupaient une bâtisse de Saint-Julien-en-Beauchêne. Après négociations avec la gendarmerie, le groupe a accepté vendredi dans la soirée de quitter les lieux pour aller s'installer à quelques kilomètres de là au refuge du Riou-froid.
Après plus de 7 heures de négociations entre gendarmes et occupants, ces derniers ont été évacués dans le calme du bâtiment de l'hôtellerie de La Chartreuse où ils s'étaient installés un jour plus tôt.
"Nous avons constaté que sur le site nos symptômes ont disparu et avons décidé par hasard d'occuper les lieux. Nous avons des vivres pour quelques jours", avait déclaré Colas Diallo, l'un des occupants, disant vouloir "sensibiliser l'opinion" à la question de l'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques.
Ce dernier n'a pas voulu dire combien de personnes occupaient ce site, appelé l'Hôtellerie de la Chartreuse de Durbon, propriété de la Caisse d'allocations familiales des Bouches-du-Rhône.
Dans un communiqué de presse diffusé samedi matin, "Une terre pour le EHS" et "Next-up Organisation" prennent acte de l'évacuation tout en affirmant que "la situation n'est pour autant évidemment pas réglée". Ajoutant par ailleurs que "face à la situation d’urgence sanitaire et vitale d’hébergements des personnes électro-sensibles notamment pour la période hivernale, au désespoir aboutissant à des suicides de plus en plus nombreux notamment des défenestrations de femmes EHS et en l’absence de proposition concrète des autorités, il y aura forcément une énième nouvelle occupation, cela ne peut en être autrement"."Il y aura forcément de nouvelles actions
Un projet de zone blanche dans les Hautes-Alpes
En 2013, la commune de Saint-Julien-en-Beauchêne avait voulu créer sur ce site la première zone blanche de France, avec le soutien de la députée européenne EELV Michèle Rivasi. Mais la nouvelle municipalité, élue en 2014, est moins encline à soutenir ce projet.Dans une délibération votée en mars dernier, le conseil municipal a indiqué ne pas être "contre l'installation des EHS sur le site Durbon, à la condition" qu'ils ne demandent pas "des modifications des orientations des antennes de téléphonie mobile, et encore moins leur démontage".
Selon une étude de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM) créée par Michèle Rivasi, le site de Durbon pourrait accueillir une trentaine de personnes pour une durée limitée.
Pour l'association "Une terre pour les EHS", 1.240 personnes électro-hypersensibles ont fait la démarche de se faire recenser en France.