Briançon : Jean-Baptiste Chandelier, le parapentiste qui vole là où les hommes marchent

Le parapentiste Briançonnais réalise des vidéos de vol en rase-motte dans les Hautes-Alpes et à travers le monde dans des décors vertigineux. Une prouesse technique et artistique à couper le souffle

Jean Baptiste Chandelier touche ses rêves du bout du doigt.

Ou plutôt du bout du pied car c'est bien là, sa marque de fabrique. Suspendu à sa voile, Jean-Baptiste s'invite dans les rues étroites de Briançon, frôlant même le parvis de la Collégiale.

Comme souvent, le parapentiste de 37 ans met en lumière sa ville natale grâce à une maîtrise rare. Dans sa dernière vidéo, un court clip pour l'office de tourisme de Briançon Serre Chevalier Vallée, le clocher et la vieille ville se dévoilent.

"En vidéo, on ne s'en rend pas compte, mais la partie tournée en centre-ville a été technique", admet le parapentiste, qui a dû se faufiler à grande vitesse dans les rues étroites de la ville. Les conditions météo, la lumière… Tout nécessite de "répéter plusieurs fois la même action" jusqu'à la bonne prise. "C'est une véritable école de la patience", glisse-t-il.

Haut dans les airs, Jean-Baptiste Chandelier nous emmène aussi survoler les pistes de ski, traînant derrière lui un ruban orange. 

Ce passionné aime par dessus tout montrer des paysages sous un autre angle. "J'emmène le spectateur avec moi. J'essaie de lui donner cette sensation de légèreté que l'on ressent en vol". Un ballet aérien et poétique, qui nous fait tourner la tête et presque oublier l'immense défi technique.

"L'art" plutôt que "la performance"

A ses débuts, moniteur de parapente adepte de "voltige", une discipline qui consiste à réaliser des figures, Jean-Baptiste Chandelier découvre peu à peu le "vol de proximité", pratiqué par une poignée de parapentistes. Cette discipline consiste à se rapprocher le plus possible d'objets fixes ou du sol pendant un vol.

Il décide alors de mettre en images ses performances, dans un souci de création. "L'idée, ce n'est pas de dire, regardez, je suis le meilleur" mais plutôt de "créer une émotion" chez le spectateur. "Je m'inspire de plein d'autres disciplines, le parkour, le ski, le voyage, le cinéma", énumère-t-il.

Au-delà de l'aspect esthétique et artistique, "de plus en plus, je cherche à raconter quelque chose dans mes vidéos". Jean-Baptiste Chandelier vient d'achever le tournage d'une nouvelle vidéo, qui sortira en avril. "Une histoire sur la route", avec pour décor les montagnes haut-alpines. Le col de l'Izoard, le col du Lautaret et du Galibier, notamment. 

"Jusqu'à 60 millions de vues"

Des vidéos de ce type, le Briançonnais en a réalisé des dizaines à travers le monde, depuis sa première, en 2009. Il compte aujourd'hui près de 100 000 abonnés sur sa chaîne YouTube et plus de 4 millions de vues pour certaines de ses vidéos sur la plateforme.

Jusqu'à en vivre. Jean-Baptiste Chandelier se définit volontiers comme "influenceur avant l'heure". Sa carrière a décollé en 2011, aux débuts de la plateforme YouTube. "Je fais partie de cette première génération de sportifs connectés", sourit-il.

Sa première vidéo à succès, "Urban Side", a cumulé "jusqu'à 60 millions de vues, tout réseaux sociaux confondus", estime-t-il. Il réalise depuis "un gros projet" tous les 2 ou 3 ans et produit des images pour des films et des publicités : dernièrement, le film "Belle et Sébastien" ou encore la série "Un si grand soleil".

De quoi nous faire rêver et tutoyer, l'espace d'un instant, les cimes enneigées.

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