Un policier, âgé de 32 ans, a mis fin à ses jours, mardi, retranché chez lui à Briançon. Une enquête a été ouverte.
Un fonctionnaire de police du commissariat de Briançon a mis fin à ses jours, mardi 18 avril, à son domicile où il s'était retranché, o indiqué à France 3 Provence Alpes, Florent Crouhy, le procureur de la République de Gap. Une intervention du raid, d'un médiateur et d'une policière chez l'homme n'ont pas suffi. Le policier s'est servi de son arme pour se tirer une balle dans la tête.
Une enquête a été ouverte, confiée à la gendarmerie de Briançon. Pour l'heure, "aucune thèse n'est avancée. Les premières vérifications cherchent à dresser la personnalité et le profil du défunt, ainsi que les causes éventuelles du passage à l'acte, malgré l'intervention", précise le procureur de la République.
Cependant, la piste du suicide est privilégiée. "Tous les éléments tendent vers un suicide, donc il y a de fortes chances que l'enquête soit classée sans suite", selon Florent Crouhy. L'enquête cherchera également à établir si la possession de son arme de fonction au domicile était justifiée.
Une cellule psychologique
Une cellule psychologique a été ouverte au commissariat. Le maire de Briançon Arnaud Murgia a réagi sur Twitter. "J'étais à l'instant avec l'ensemble des policiers de notre ville et avec leurs collègues du RAID qui viennent de vivre la douleur insoutenable du suicide de l'un des leurs. Il était bien trop jeune. Il laisse une famille. Plein et entier soutien. Les mots me manquent", écrit l'élu haut-alpin.
Le président de région Renaud Muselier a lui aussi exprimé sa tristesse sur le réseau social : "la perte de ce gardien est un drame effroyable qui nous touche tous et endeuille la famille de la police. Toutes mes pensées vont à sa famille et ses collègues".
En 2022 en France, toutes forces de sécurité confondues (police municipale, nationale, gendarmerie, gardiens de prison, douane), 78 suicides ont été recensés. 46 étaient des policiers.