Le policier de 50 ans s'est servi de son arme de service pour mettre fin à ses jours ce lundi 20 février, dans son bureau à Toulon.
Un geste désespéré à son retour de vacances. Le chef du groupe Crim et Banditisme à la PJ du Var s'est suicidé dans son bureau, avec son arme de service selon les informations de France Bleu Provence. "Ce décès est absolument dramatique et touche profondément la communauté policière et judiciaire de Toulon", a réagi le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz.
Âgé de 50 ans, le policier était marié et père d'une fille, a ajouté le procureur, qui a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes du décès, sans donner plus de détails sur le contexte éventuel de ce suicide.
Contactée par l'AFP, la direction de la police judiciaire de la zone sud, basée à Marseille, n'a pas souhaité faire de commentaire. "C'est une nouvelle tragédie qui touche les rangs de la police", a réagi de son côté Sébastien Soulé, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance dans le Var.
La PJ secouée par un projet de réforme
La police judiciaire est secouée depuis des mois par un projet de réforme initié par le gouvernement, qui a suscité une fronde inédite. L'ancien directeur de la PJ de la zone sud, Eric Arella, avait été limogé en octobre, en marge de ces mobilisations. e projet de réforme prévoit de placer tous les services de police d'un département --renseignement, sécurité publique, police aux frontières et PJ-- sous l'autorité d'un seul directeur départemental de la police nationale (DDPN), dépendant du préfet.
De nombreux enquêteurs craignent un "nivellement vers le bas" de la filière, qui intégrera les services d'investigation de la sécurité publique, plombés par un stock énorme d'affaires en souffrance et un renforcement du poids du préfet dans les enquêtes.