Le carré militaire du cimetière de Briançon (Hautes-Alpes) a été profané dans la nuit de jeudi à vendredi, avec des drapeaux tricolores arrachés du Monument aux Morts et tagués. L'ultra-gauche est pointée du doigt.
Les inscriptions "meurtrier", "coupable", "naze", "facho", "abat l'Etat" ou "caca" - avec le A d'anarchiste - ont été inscrites sur les drapeaux jetés à terre dans une allée jouxtant le cimetière vendredi 10 février à Briançon (Hautes-Alpes). Aucune tombe n'a été cependant profanée.
"C'est inacceptable de s'en prendre aux tombes des soldats morts pour la France", a réagi sur Twitter le maire (ex-LR) Arnaud Murgia qui a annoncé avoir porté plainte vendredi 10 février et qui accuse "des groupuscules d'extrême gauche qui sévissent à la frontière." Depuis plusieurs années, Briançon est une ville de passage et d'accueil des migrants traversant la frontière franco-italienne.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Gap pour "destruction et dégradation de bien d'utilité public" et "outrage au drapeau tricolore", a appris l'AFP auprès du parquet. Elle est confiée à la Brigade de sûreté urbaine (BSU) du commissariat de Briançon. "Tous les moyens seront mis en œuvre pour retrouver et déférer à la justice les responsables de ces dégradations insupportables", a indiqué la préfecture des Hautes-Alpes dans un communiqué.
L'ultra-gauche mise en cause
"Il s'agit d'actes indignes et ignobles. On a passé un cap symbolique dans ce niveau de violence qui nous oppose aux militants d'ultra-gauche. On sait qu'il y a des squats dans le centre-ville. Il faut maintenant y mettre un terme et amener ces gens à répondre de leurs actes devant la justice", a affirmé à l'AFP Arnaud Murgia.
"La Région Sud prendra à sa charge les réparations liées à cet acte odieux, en mémoire de nos soldats, de nos héros", a indiqué sur Twitter Renaud Muselier, président ex-LR du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le préfet des Hautes-Alpes, Dominique Dufour a condamné de son côté "avec totale fermeté des actes abjects qui portent atteinte aux valeurs de la République et au sacrifice de nos soldats."
"Je ne peux accepter que des groupuscules idéologiques s’en prennent ainsi aux symboles de notre Nation et menacent nos valeurs les plus fondamentales. Je souhaite qu’ils soient identifiés et traduits devant les tribunaux et qu’ils répondent de leurs actes", a pour sa part réagi Jean-Marie Bernard, président du conseil départemental des Hautes-Alpes.
(avec AFP)