CARTES. Plan eau : où se trouvent les fuites critiques dans les réseaux de distribution d'eau potable en Paca ?

Emmanuel Macron a présenté, jeudi dans les Hautes-Alpes, son plan eau pour lutter contre la sécheresse. Avec un volet particulier autour des fuites d'eau.

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Plus de la moitié de l'eau potable gaspillée. Quinze communes de la région Paca font partie des "points noirs" dénoncés par Emmanuel Macron, jeudi 30 mars, lors de la présentation de son plan eau. Le président de la République a annoncé un grand plan de rénovation des infrastructures de distribution de l'eau potable. "Des territoires où la moitié de l'eau est perdue à cause des fuites, c'est une aberration", a-t-il lancé. Dans son discours de présentation du plan eau, Emmanuel Macron souhaite accélérer la rénovation des réseaux de distribution d'eau potable.

La région Paca particulièrement concernée

Se basant sur une étude de l'observatoire national des services de l'eau publiée en juillet 2022, le gouvernement a identifié des "points noirs". Des communes où plus de la moitié de l'eau est perdue dans les fuites. Provence-Alpes-Côte-D'Azur fait partie des trois régions les plus touchées avec les Vosges et les Hautes-Pyrénées.

Quinze communes sont concernées, concentrées dans les départements des Hautes-Alpes et des Alpes de-Haute-Provence.

Parmi ces "points noirs", la commune de Savines-le-Lac, l'endroit même où Emmanuel Macron a prononcé son discours. Sont également concernées dans les Hautes-Alpes Saint-Michel-de-Chaillol, Veynes, Eygliers, Ceillac, Ribeyret, Val Buëch-Méouge, La Fare-en-Champsaur, et la communauté de communes Gap-Tallard-Durance.

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, St-Etienne-Les-Orgues,

Entrevaux,

Sourribes, Barème, Rougon et St-Vincent-sur-Jabron ont été identifiées comme les points noirs.

Au niveau départemental, les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence font partie des départements où la part des fuites est la plus importante.

En France, la moyenne nationale est de un litre d'eau perdue pour 5 distribués, soit 20% de gaspillage. C'est trop, pointe l'observatoire national des services de l'eau. Les fuites devraient représenter au maximum 15% de l'eau distribuée dans les réseaux selon la réglementation en vigueur.

La vétusté des installations en cause

C'est d'abord la vétusté des installations qui est mise en cause. Au fil du temps, les canalisations se détériorent. Les joints d'étanchéité s'abîment. L'eau elle-même peut provoquer un phénomène de corrosion. En principe, les exploitants publics ou privés comme Véolia ou Suez devraient effectuer des travaux de rénovation. "Nous connaissons un sous-investissement historique", a pointé Emmanuel Macron. 

De son côté, l'observatoire national des services de l'eau observe que les petites communes ont souvent un taux de fuites plus élevés que les grandes villes. Cela s'explique par un volume d'eau distribué moins élevé.... Et donc paradoxalement moins d'eau perdue.

A titre de comparaison, une grande ville comme Paris, avec un taux de fuite de seulement 10%, parmi les meilleurs du pays, l'eau gaspillée représente 18 millions de mètres cube.

Un plan de rénovation dans les tuyaux

Emmanuel Macron a annoncé 180 millions d'aides pour aider les communes "points noirs" à rénover leurs réseaux. "Le maximum doit être réalisé avant cet été", a insisté Emmanuel Macron.

Plus largement, un grand plan de rénovation des infrastructures va être lancé sur tout le territoire. Mais l'objectif "zéro fuite" est irréalisable, note l'Observatoire de national des services de l'eau. "Cependant, un grand nombre de sociétés distributrices peuvent viser un objectif de l'ordre de 20 à 10% de fuites."

Cela pourrait avoir un impact sur les prix. "On s'est habitués à ne pas payer le vrai prix de l'eau", estime Emmanuel Macron. En parallèle, le chef de l'état a souhaité la mise en place de "compteurs intelligents" et d'une "tarification progressive de l'eau" pour inciter les usagers à la sobriété.

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