Des restes humains qui pourraient appartenir à un jeune alpiniste disparu il y a 43 ans ont été redescendus lundi 9 septembre du sommet d'Ailefroide, dans le massif des Écrins, entre les Hautes-Alpes et l'Isère.
Les restes humains ramenés par des secouristes grenoblois pourraient être ceux de Jean-François Benedetti, disparu le 25 juillet 1976.
C'est grace à la persévérance de l'un des amis du disparu, que les sauveteurs en montagne ont peut-être conclu un dossier ouvert il y a 43 ans.
"Il faut encore attendre le résultat des tests ADN, a indiqué le major Soulier, commandant de la CRS-Alpes de Grenoble. Ses parents sont décédés mais son frère et des amis poursuivaient les investigations".
Une tâche orange sur le glacier
Les proches du jeune alpiniste, qui ont entamé leurs recherches il y a 43 ans n'ont jamais baissé les bras.La dernière semaine d'août, Michel Baud, un ancien compagnon de cordée de Jean-François Benedetti, avait signalé aux secouristes une "tâche orange" sur le glacier Long, au pied de l'Ailefroide Occidentale. Un sommet à 3.954 mètres à cheval entre les Hautes-Alpes et l'Isère. Cette trace s'est bien révélée être un morceau du sac du jeune disparu.
Sur ces indications, c'est à environ 3.000 mètres d'altitude que les secouristes ont récupéré des lambeaux de vêtements et des restes humains.
A la mère du jeune homme qu'il avait croisée à l'époque, il avait tenté de la rassurer, se disant néanmoins en lui-même que "le glacier ne le lui rendrait pas avant 50 ans". C'était finalement 43 ans...