Le glissement de terrain débuté en septembre 2016 à Embrun dans les quartiers des Vignes de la Belotte et des Fauvettes vient d'être reconnu comme catastrophe naturelle par arrêté interministériel. La ville d'Embrun avait saisi le services de la préfectures des Hautes-Alpes en 2017 à ce sujet.
Dès septembre 2016, des fissures sont apparues dans et sur plusieurs maisons des quartiers de la Belotte, des Vignes et des Fauvettes à Embrun. Certains habitants ont dû quitter leurs maisons ou appartements tant la dangerosité était importante.
Plus les mois s'écoulaient et plus les fissures apparaissaient, causant une vive inquiétude de la part des habitants. C'est en 2017, que la Ville d'Embrun a saisi les services de la préfecture des Hautes-Alpes pour demander le classement en catégorie "Catastrophe Naturelle" .
Sans cette classification, les assurances refusent de prendre en charge les dommages ou les travaux de consolidations.
Un collectif "Quartier des Vignes" a vu le jour pour féderer les habitants, l'union faisant la force.
Baptiste Vappereau, à l'origine du collectif, avait aussi fait venir un expert en bâtiment afin de mieux comprendre les causes de ces fissures mais aussi apporter un début de solution. Pour l'expert, la situation est critique et il faut réaliser des études géologiques approfondies.
Indemnisations en perspective
C'est une victoire pour les riverains du secteur "des Vignes", par arrêté interministériel du 9 mars 2018, paru au journal officiel du 10 mars 2018, l’état de catastrophe naturelle a été reconnu sur le territoire de la commune d’Embrun pour un phénomène de mouvement de terrain."Le collectif du Quartier de la Belotte / Les Vignes est soulagé d'obtenir enfin l’arrêté de Classement en Catastrophe Naturelle", nous a confié Baptiste Vappereau ce samedi.
"Les personnes concernées disposent de dix jours à compter de la date de publication de cet arrêté pour déclarer le sinistre auprès de leur assureur afin de pouvoir bénéficier d’une prise en charge du règlement des dégâts occasionnés" a indiqué la préfecture des Hautes-Alpes.
De leur côté les riverains soulignent, par la voix de Baptiste Vappereau :"nous espérons que les études en cours sur le versant permettront de comprendre le problème et de trouver rapidement des solutions. Nous rappelons qu'il ne s'agit pas d'un épisode limité dans le temps, ce glissement a débuté il y a au moins deux ans et est toujours actif. Avec le redoux et les précipitations, il est en train de se réactiver. Les maisons ne pourront être réparées tant que l'origine du glissement n'aura pas été identifié et stabilisé."