Un chef de brigade de gendarmerie de Laragne-Montéglin et un autre gendarme de la même compagnie sont poursuivis pour avoir falsifié des preuves dans une enquête sur des vols et incendies en série. Ils ont été suspendus de leurs fonctions.
Une affaire très rare dans le milieu de la gendarmerie. Le chef d'une brigade des Hautes-Alpes, ainsi qu'un autre gendarme, ont été mis en examen à la mi-juin suite à des soupçons de falsification d'actes d'enquête, a indiqué vendredi 2 août le parquet de Grenoble, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Les deux militaires sont rattachés à la compagnie de gendarmerie de Laragne-Montéglin. Ils sont soupçonnés d'avoir "fabriqué" des preuves à charge dans une affaire de vols et d'incendies de voitures en série, résolue au début de l'année dans cette petite ville au sud de Gap, selon le journal.
Pas d'enrichissement personnel
Ils ont été mis en examen et suspendus de leurs fonctions, a confirmé une source proche de l'enquête à l'AFP. "On n'est pas sur un enrichissement personnel, mais sur deux gendarmes qui étaient sur un gros coup et ont fait quelque chose de grave. C'est une affaire très rare, nous n'avons pas de précédent récent en mémoire", a-t-elle commenté.
Les deux hommes se trouvent désormais sous le coup d'une procédure ouverte pour notamment "altération de documents ou d'objets concernant un crime ou un délit" et "modification de l'état de lieu d'un crime ou d'un délit" et sont aussi soupçonnés de "faux et usage de faux" et de "faux en écriture publique" par personnes dépositaires de l'autorité publique, selon le quotidien.