À Gap, dans les Hautes-Alpes, une vingtaine de personnes malades se retrouvent tous les lundis matins pour pratiquer l'escalade. D'abord réservée aux femmes victimes de cancer, l'activité est désormais ouverte à tous ceux atteints de maladies chroniques.
Quand l'une grimpe la paroi de 11 mètres de haut, l'autre sécurise. Marie-Laure et Michelle se sont rencontrées dans ces cours d'escalade réservés aux personnes atteintes de maladies chroniques.
Face au cancer, cette pratique sportive prescrite par leur médecin leur permet de garder confiance. Grimper les prises, une à une, jusqu'au sommet est une métaphore du chemin vers la guérison.
"J'étais en chimiothérapie et cette activité ne me semblait pas trop physique en faisant tout de même fonctionner tout le corps" explique Marie-Laure, après avoir posé ses pieds au sol.
En participant à ce programme "Grimper Santé" Michèle a pu, elle, lever le mur qui l'empêchait de parler de son cancer : "Être avec des gens qui ont la même chose, ça aide".
La voie à suivre
Pour les médecins, les bienfaits thérapeuthiques du sport ne font aucun doute. Valérie Chauvet, psychomotricienne qui accompagne les initiés, voit l'escalade comme une vraie source de motivation."En grimpant, on est seul face à soi-même donc on doit chercher des ressources et trouver son chemin. Face la maladie c'est un peu pareil même si il y a des soutiens médicaux et familiaux, une part du chemin doit être fait seul".
Réservée d'abord aux femmes atteintes de cancer en 2017, l'activité est désormais ouverte à toutes les victimes de maladies chroniques.
Pierre, atteint de Parkinson, a ainsi découvert l'escalade à plus de 74 ans : "C'est pour prouver que tout est possible et qu'il faut avant tout se faire plaisir".
Ils iront tous parfaire leur technique au printemps, en escaladant en plein air.