Le directeur d'une section d'enseignement général adapté (Segpa) dans un collège de Gap a été mis en examen mardi 4 mai. L'homme possédait des images pédopornographiques et aurait fait des avances sexuelles à des mineurs.
L'homme âgé de 58 ans, "exerce des fonctions éducatives" au collège Achille Mauzan à Gap.
Il a été interpellé mardi matin à son domicile, puis placé en garde à vue, a indiqué le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy. Ce professeur a été identifié "grâce à son téléphone portable". L'enseignant n'était pas connu des services de police.
Il a été présenté mercredi à un juge d'instruction. L'homme a été mis en examen pour "corruption de mineur de moins de 15 ans", "corruption de mineur via un réseau de communication électronique", "propositions sexuelles faites à un mineur de 15 ans par moyen de communication électronique et enregistrement" et "détention et consultation d'images pédopornographiques".
Une plainte à l'origine de cette mise en examen
L'enquête, confiée à la brigade de la protection de la famille du commissariat de Gap, avait débuté le 29 décembre 2020 par la plainte à la gendarmerie d'une adolescente de 15 ans, domiciliée dans le Jura.
"La jeune fille explique avoir été contactée sur Internet, via les réseaux sociaux, par un homme se disant âgé de 20 ans. Il utilisait une fausse identité dans le but d'obtenir des relations sexuelles", a détaillé à l'AFP une source proche de l'enquête.
Les policiers ont aussi découvert des images pédopornographiques sur son ordinateur.
Des sanctions professionnelles et judiciaires
"Nous allons mettre en place dans l'établissement une cellule d'écoute car le professeur qui est le directeur de la Segpa travaillait depuis des années au sein de cette communauté éducative", a indiqué Catherine Albaric-Delpech, directrice académique des services de l'Éducation nationale (Dasen) des Hautes-Alpes.
"Il devrait faire l'objet d'une mesure de suspension à titre conservatoire", a-t-elle ajouté.
Le professeur a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD) et incarcéré au centre pénitentiaire de Marseille-Baumettes, conformément aux réquisitions du parquet.