Hautes-Alpes : les louvetiers seront plus nombreux cette année

Ce sont des hommes de terrain. Les lieutenants de louveterie interviennent sur les lieux où sévissent de nombreux prédateurs, comme les loups. La préfecture prévoit le renouvellement des louvetiers en janvier prochain. Et les candidatures peuvent être déposées dès à présent.
 

En janvier 2020 sera renouvellé pour cinq ans, partout en France, le mandat des lieutenants de louveterie. 

Dans les Hautes-Alpes, la préfecture recherche 25 louvetiers pour le prochain mandat.

Ces bénévoles placés sous l'autorité du préfet, doivent veiller "à la régulation et à la destruction des animaux susceptibles d’occasionner des dégâts sur les bêtes, les pâturages et les cultures".

Parmi les prédateurs des Hautes-Alpes, on compte les sangliers, les renards, les pies, les geaix et corbeaux dites espèces opportunistes, et bien sûr, les loups.  

"Le mandat des lieutenants de louveterie se termine à la fin de l’année 2019", explique la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer.

Nous profitons du renouvellement de l’équipe pour la renforcer en passant de 20 à 25 louvetiers au moins afin d’accroître leur présence et leur action sur le terrain au profit des éleveurs et agriculteurs du territoire haut-alpin.

En ce sens, les lieutenants en louveterie sont un peu les médiateurs des montagnes. Ils interviennent dans les lieux d'agriculture où sévissent les prédateurs. Leur champ d'action est large : cela va du conseil à l'agriculteur pour mieux se défendre...jusqu'à l'abattage du prédateur.


Notre mission principale consiste à faire diminuer la prédation du loup sur le troupeau. Parfois, un simple conseil à l'éleveur comme changer de chien ou déplacer le parc, peut suffire

explique Daniel Truphème, président de l'association des louvetiers des Hautes-Alpes. 

Le loup attaque souvent les mêmes troupeaux. Lorsque les dégâts sont récurrents, le préfet prend des arrêtés. 

"Les arrêtés préfectoraux sont graduels, poursuit le président louvetier. Cela va du tir de défense simple, jusqu'au tir de prélèvement renforcé.

Les missions se déroulent souvent la nuit, à l'heure d'attaque des loups. 

Les lieutenants de louveterie ne sont pas équipés de lunettes infrarouges pour viser dans l'obscurité. Seul leur matériel de repérage intègre cette technologie.
Les opérations de tirs et de battues administratives sont organisées sous leur contrôle et sous leur responsabilité technique.

 

Qui sont-ils ?

Pour devenir louvetier, il faut avant tout être chasseur, et détenir son permis de chasse depuis plus de cinq ans.

Outre de nombreuses pièces administratives à fournir, comme la carte d'identité et la justification de domicile dans le département concerné, les louvetiers doivent posséder quatre chiens de chasse ou deux chiens de déterrage, entretenus à leurs frais.

"C'est une vocation avant tout", précise Daniel Truphème. Nous sommes volontaires pour apporter notre contribution . Il faut aimer la nature, le milieu de la chasse, être passionné.

Le gouvernement réclame des personnes expérimentées. La moyenne d'âge, chez nous dans les Hautes-Alpes, est de plus de 50 ans.
 

Les candidats sont invités à transmettre leur dossier de candidature avant le 14 juin 2019 à la Direction départementale des territoires (DDT) des Hautes-Alpes. Puis une commission réalisera la sélection. Elle sera constituée de représentants de la préfecture, de l'Office national de la chasse, de la Fédération de chasse et de l'association des louvetiers du département.

Un nombre de loups en hausse


Cette année, le président Emmanuel Macron a annoncé une augmentation des prélèvements de loups, en raison d'une population qui ne cesse de grossir, dépassant selon le ministère, les 500 loups sur notre territoire.

Le pourcentage de prélèvements de loups pourra donc atteindre les 19%, contre 10-12% les années précédentes. 

Pour l'instant 13 à 14 loups sur 43 ont été prélevés sur le territoire national.  Dont un seul dans les Hautes-Alpes. Dans ce département, la saison des attaques du loup est de juin à septembre, et correspond à la période d'alpage des troupeaux. 

Un suivi de l'effectif des loups a été pratiqué pendant l'hiver, mais les résultats ne sont pas encore connus. Ils pourraient modifier à la hausse le nombre de loups à abattre en France. 



 
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