1.500 personnes ont défilé dans les rues de Gap (Hautes-Alpes), ce mardi. Les avocats étaient en tête de cortège, pour la première fois depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites. Ils demandent le maintien de l'autonomie de leur régime de retraite.

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2.000 personnes dans les rues de Digne-les-Bains, 1.500 personnes, dans les rues de Gap, la journée de mobilisation contre la réforme des retraites n'a pas faibli dans les départements alpins.

Pour la première fois depuis début décembre, les avocats sont entrés dans le mouvement. À Gap, ils étaient en tête du cortège.

"Nous avions des actions plus discrètes, mais comme on ne nous entend pas, on descend dans la rue, nous poursuivons les mêmes intérêts que tous les citoyens", explique Priscillia Botrel, nouvellement élue bâtonnier au barreau des Hautes-Alpes.

Un régime de retraite autonome

S'ils poursuivent les mêmes intérêts que tous les citoyens, les avocats ne sont pas soumis au même régime de retraite.

"Notre régime de retraite n'est pas spécial, mais autonome, c'est à dire qu'il se suffit à lui-même, il s'autofinance et ne coûte pas d'argent à la société", indique Priscillia Botrel.

"Nous participons à la solidarité nationale, notre caisse abonde de 100 millions d'euros par an, les autres caisses déficitaires".

Avec la réforme des retraites, la caisse autonome des avocats se fondrait dans un système universel. "Notre caisse a réussi à conserver un trésor de guerre de deux milliards d'euros, si on perd notre autonomie, on perd notre trésor de guerre", précise maître Botrel.

Selon l'avocate, le régime de retraite universel prévu par le gouvernement aura aussi des répercussions sur certains confrères.

"Le montant de nos cotisations risque de passer de 14 à 28%, pour les avocats qui travaillent à l'aide juridictionnelle et qui ne peuvent pas décider du montant de leurs honoraires, il y aura des conséquences importantes sur leurs revenus", conclut-elle.

La caisse autonome des avocats garantit une pension minimum de 1.400 euros par mois, quel que soit le revenu de l'avocat. Avec le régime universel, ce minimum serait abaissé à 1.000 euros par mois.
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