Ce jeudi 8 novembre, sept personnes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Gap pour le délit "d’aide à l'entrée irrégulière d'un étranger". Dès l'ouverture du procès, de nombreux soutiens étaient présents.
Ils sont sept prévenus, ce jeudi 8 novembre, devant le juge à Gap. Les «sept de Briançon», quatre Français, deux Suisses et une Italienne âgés de 22 à 51 ans, comparaissent devant le tribunal correctionnel pour «aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national», avec comme circonstance aggravante selon le parquet d'avoir commis ces faits en «bande organisée». Ils encourent dix ans d'emprisonnement, 750 000 euros d'amende et une interdiction du territoire français.
A l'origine, une marche de solidarité
La justice les poursuit pour leur participation à une marche de solidarité avec les migrants, le dimanche 22 avril 2018 entre l’Italie et la France, à travers le col frontière enneigé de Montgenèvre, au-dessus de Briançon (Hautes-Alpes). Cette manifestation était une réponse spontanée à l’opération de communication organisée depuis la veille par le groupuscule d’extrême droite Génération identitaire, sur le col voisin de l’Echelle. Une centaine d’identitaires entendait bloquer la frontière et refouler les migrants tentant de passer. Le soir du 22 avril, plusieurs manifestants avaient été interpellés à Briançon.« 3+4 »
Les « 3 de Briançon » avaient été arrêtés le soir du 22 avril 2018. Bastien et Théo, les deux Genevois et Eleonora, Italienne, avaient été placés en détention préventive à la prison des Baumettes à Marseille avant d'être remis en liberté provisoire jusqu’à leur procès de ce 8 novembre 2018.Quelques mois plus tard, quatre Briançonnais, tous actifs dans des structures locales d’aide aux migrants avaient à leur tour été placés en garde à vue avant d’être convoqués au tribunal ce même 8 novembre 2018. Ils se prénomment, Jean-Luc Jalmain, 52 ans, Benoit Ducos, 49 ans, Mathieu Burellier, 35 ans, et Lisa Malapert, 22 ans.