A la rentrée 2018, les tarifs des transports scolaires pour les jeunes des Hautes-Alpes passera de 15 euros à 110 euros. Ainsi en a décidé la Région, depuis qu'elle a récupéré l'organisation de ces transports à travers la nouvelle loi territoriale NOTRe. Mais la colère gronde chez les haut-alpins.
Avec la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (loi NOTRe), l'organisation des transports scolaires a été confiée aux régions et aux communautés d'agglomération.
Pour la rentrée 2018, la région Paca a décidé de faire passer le tarif des transports scolaires de 15 euros à 110 euros par élève et par an, hors communauté Gap-Tallard-Durance.
Même si les municipalités tentent de compenser cette hausse de tarif par une aide communale, "l'application de tarifs différents en fonction du lieu de résidence génère l'instauration d'inégalités territoriales", proteste l'UDAF dans un communiqué. Des inégalités "propices au dépeuplement des territoires les plus éloignés de l'école".
Autre voix à s'élever : celle de la députée macroniste Pascale Boyer
"Dans nos territoires ruraux, le service public des transports scolaires est indispensable à la lutte contre les « inégalités de destin » dénoncées par le Président de la République devant le Congrès réuni à Versailles le 9 juillet dernier", rappelle la députée.
Elle réclame notamment que le Conseil départemental soit associé aux discussions en cours avec la région.
Mardi prochain, 31 juillet, le collectif des usagers des transports scolaires en milieu rural a prévu un rassemblement devant l'Hôtel du département, à Gap, pour protester contre cette hausse des tarifs, ... et des inégalités.