Hautes-Alpes : les plaintes déposées après l'épisode de fièvre charbonneuse ont été classées

Pendant l’été 2018, plusieurs épisodes de fièvre charbonneuse (ou Anthrax, en anglais) ont touché des élevages des Hautes-Alpes. Deux syndicats d’agriculteurs ont porté plainte. Elles sont désormais classées.

Les plaintes des syndicats agricoles FDSEA et Jeunes Agriculteurs ont été classées. Le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland déclare à l'AFP :

« Il n'y a aucun élément probant qui permettrait de conclure à une intervention humaine susceptible d'être à l'origine de l'épidémie de fièvre charbonneuse" (...) "L'hypothèse la plus probable avancée par l'ensemble des experts est que ce phénomène serait dû aux conditions climatiques de l'époque".
        
Le 23 août 2018, les syndicats avaient porté plainte contre X "pour connaître la vérité" sur la résurgence de la bactérie Bacillus anthracis. Ils pointaient alors du doigt d'importants travaux sur une ligne à haute-tension de Réseau de transport d'électricité (RTE). Une enquête préliminaire avait confiée à la Brigade de recherche de Gap.
 

56 bêtes mortes en 2 mois

Le sud des Hautes-Alpes a été confronté l'été dernier à l'épisode de fièvre du charbon le plus important observé en France ces 20 dernières années. Cette maladie est potentiellement mortelle pour l'homme.

Bovins, ovins, chevaux

- Le premier cas a été relevé le 30 juin 2018
- 25 foyers ont été recensés
- 14 communes concernées
- 56 animaux : 45 bovins, 8 ovins et 3 chevaux en sont morts.
 

La bactérie reste en veille dans la terre des "champs maudits" 

La bactérie Bacillus anthracis survit des dizaines d'années dans les terres où ont été enterrés des animaux porteurs de la maladie. On les appelle "les champs maudits", le plus souvent, ils ne sont pas cartographiés.

En octobre 2018, un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait évoqué ce mode de contamination : un enchaînement de sécheresse prolongée et de fortes pluies depuis l'été 2017 qui a favorisé la remontée des spores et la distribution aux animaux d'herbe fauchée durant l'été 2018.

"Je ne crois pas forcément à la thèse des conditions climatiques. On a déjà eu des sécheresses et de fortes pluies dans le département. Alors pourquoi est-ce parti dans une zone précise avant de s'étendre autour? S'il y avait eu une enquête approfondie, on aurait pu prévenir à l'avenir", a estimé René Laurans, président de la FDSEA des Hautes-Alpes.

Les animaux vaccinés

La campagne de vaccination lancée en septembre par la préfecture a conduit à la vaccination de 28 500 animaux, soit 80% des bovins et 70% des ovins des 14 communes concernées.
            
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