Quatre Italiens et deux Suisses ont aidé dimanche une trentaine de migrants a passer la frontière franco/italienne. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue dans les Hautes-Alpes.
Ils ont pris part à l'entréeen France d'une trentaine de migrants venant d'Italie. C'était dimanche. Quatre Italiens et deux Suisses ont été interpellés et placés en garde à vue dans les Hautes-Alpes selon le parquet de Gap.
La garde à vue a été prononcé pour "aide à l'entrée d'étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et en bande organisée".
Selon l'AFP, qui cite une source proche de l'enquête, les personnes interpellées "ont participé activement aux débordements survenus au col de Montgenèvre" dimanche après-midi, quand une centaine de militants essentiellement français et italiens ont franchi la frontière avec une trentaine de migrants.
Toujours le même chemin
Depuis un an, les Hautes-Alpes connaissent un afflux de migrants, essentiellement d'Afrique de l'Ouest. Selon la préfecture, 315 personnes en situation irrégulière ont été reconduites vers l'Italie en 2016 et 1.900 en 2017.
Ils empruntant les pistes de la station de ski de Montgenèvre. Mais ce dimanche, militants et migrants se sont brièvement heurtés aux forces de l'ordre avant de rejoindre Briançon par la route, cette fois encadrés par la gendarmerie.
Cette action est intervenue après que des militants de Génération identitaire (extrême droite) ont bloqué de samedi à dimanche matin le col de l'Échelle, à six kilomètres de la frontière, qu'ils considèrent comme un "point stratégique de passage des clandestins". Ils y avaient matérialisé une "frontière symbolique"avec du grillage de chantier et déployé une banderole à flanc de montagne, relayant le message en anglais "no way" (accès fermé).
Remis en liberté
Dans la nuit du 23 au 24 avril , le parquet de Gap a décidé la remise en liberté des trois hommes de nationalité italienne, estimant que si les investigations permettaient de prouver leur présence lors des manifestations dans les rues de Briançon, il n'existait en revanche pas d'éléments suffisants pour démontrer leur présence lors du passage en force de la frontière.
Concernant les deux hommes de nationalité suisse et la femme de nationalité italienne âgée de 26 ans, ils sont actuellement présentés au parquet de Gap afin d'être jugés ce mardi après-midi à 13h