Laurence Perrin et Bernard Baronnat sont les gardiens du refuge du Pas-du-Loup, dans le massif des Ecrins (Hautes-Alpes). Ce qui était un lieu d'accueil des marcheurs et touristes, est aujourd'hui déserté.
"La montagne, c'est notre jardin" : en faisant sa balade quotidienne autour de la montagne du Pas-du-Loup, Bernard Baronnat et sa compagne Laurence Perrin, savent qu'ils sont privilégiés.
Ces deux cadres ont décidé il y a quatre ans de changer de vie, pour devenir les gardiens de ce refuge niché à 1500 mètres d'altitude, au coeur du Pays des Ecrins."On est venu ici parce qu'on aime la nature. On a pas peur d'être isolé" raconte Bernard. Le confinement, le couple le prend avec philosophie, mais aussi pragmatisme :
"On effectue pas mal de travaux dans le gîte. On travaille du lundi au vendredi, et le week-end, on ne touche plus un outil".
Une "fermeture brutale" de l'activité
Car comme tous les commerces et établissements hôteliers, le refuge du Pas-du-Loup, a du "fermer brutalement". " Aujourd'hui, un groupe devait arriver, toute la semaine, en pension complète" explique Laurence Perrin.
Car la haute saison touristique approche, et avec elle, l'incertitude de pourvoir accueillir de nouveau les clients cet été.Laurence et Bernard ont donc décidé de tout faire pour "être prêts pour l'après-confinement ": " on envisage des solutions d'aménagement du refuge, de privatisation des chambres (au lieu des dortoirs), et de sens de circulation, pour éviter que les gens ne se croisent", explique Laurence Perrin.
"On veut être prêt, mais dans des conditions sanitaires satisfaisantes" ajoute-t-elle.
Bien qu'en attente des annonces gouvernementales, le couple reste optimiste, et se prépare au maximum, pour que leur petit refuge, retrouve l'ambiance des étés d'antan.